Brexit: un accord nécessitera des compromis

AWP

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«Peut-on trouver une solution qui nous assure un bon accord accepté par le Parlement? Cela nécessitera des compromis des deux côtés», a souligné Theresa May.

La Première ministre britannique Theresa May a estimé, dans une vidéo publiée dimanche, que parvenir à un accord dans les discussions sur le Brexit entre le gouvernement et l’opposition nécessiterait «des compromis des deux côtés».

«Il y a beaucoup de choses sur lesquelles je suis en désaccord avec le Parti travailliste, mais sur le Brexit, je pense qu’il y a certains points sur lesquels nous pouvons nous mettre d’accord», a déclaré la dirigeante conservatrice.

Son gouvernement est engagé depuis mercredi dans des tractations avec le Labour pour tenter de trouver un accord susceptible d’être adopté par le Parlement afin de concrétiser la sortie du Royaume-Uni de l’UE. Celle-ci a déjà été retardée une première fois en mars, et pourrait l’être une deuxième fois la semaines prochaine.

«Peut-on trouver une solution qui nous assure un bon accord accepté par le Parlement? Cela nécessitera des compromis des deux côtés», a souligné Theresa May dans une vidéo d’un peu plus de deux minutes, qui la montre assise sur un canapé du château de Chequers (nord-ouest de Londres), la résidence de campagne des premiers ministres britanniques.

Les députés britanniques ont rejeté trois fois l’accord de retrait négocié entre Londres et Bruxelles, et «je ne les imagine pas l’approuver en l’état actuel des choses», a souligné Mme May.

«C’est pourquoi nous cherchons de nouvelles méthodes, une nouvelle approche, pour trouver un accord au Parlement, et cela implique des discussions transpartisanes», se justifie la cheffe du gouvernement, alors qu’une partie de son camp a critiqué avec virulence sa main tendue à l’opposition.

Un peu plus tôt, la députée travailliste Rebecca Long-Bailey avait jugé «décevante» «l’absence de véritable changement» dans les propositions du gouvernement, mais avait souligné que «l’ambiance générale (des discussions) est plutôt positive et optimiste».

«Nous attendons désormais que le gouvernement revienne vers nous pour nous dire s’il est prêt à modifier ses lignes rouges», a-t-elle déclaré sur la BBC.

Le Labour souhaite notamment maintenir le Royaume-Uni dans une union douanière avec l’UE après le Brexit, ce que les eurosceptiques du Parti conservateur et le gouvernement refusent au motif que cela empêcherait Londres de mener une politique commerciale autonome vis à vis des pays tiers.

En attendant de trouver un terrain d’entente avec les dirigeants européens, Theresa May a réclamé cette semaine un nouveau report de la date du Brexit : initialement fixée au 29 mars, puis décalée au 12 avril, Mme May souhaite désormais la reporter au 30 juin.

Un Conseil européen exceptionnel consacré au Brexit se réunira le 10 avril. La demande de report devra être approuvée à l’unanimité des 27 autres pays membres de l’UE pour entrer en vigueur. Mais ceux-ci pourraient proposer un report plus long, jusqu’à 12 mois, selon un haut responsable européen.

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