Allemagne: prévision de croissance légèrement abaissée

AWP

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Cet ajustement à la baisse, alors que Berlin n’avait cessé l’an dernier de revoir ses pronostics à la hausse, intervient après une série d’indicateurs mitigés concernant la première économie européenne.

Le gouvernement allemand a légèrement abaissé mercredi sa prévision de croissance pour cette année, à 2,3% contre 2,4% auparavant, alors que le produit intérieur brut devrait augmenter de 2,1% l’an prochain.

Cet ajustement à la baisse, alors que Berlin n’avait cessé l’an dernier de revoir ses pronostics à la hausse, intervient après une série d’indicateurs mitigés concernant la première économie européenne.

L’économie allemande promet néanmoins d’accélérer par rapport à l’année dernière, marquée par une croissance de 2,2%, tirée par les exportations, les investissements «massifs» des entreprises et plus largement l’augmentation de la demande intérieure, selon le ministre de l’Economie Peter Altmaier.

«Les habitants de notre pays profitent de la croissance: les revenus continueront d’augmenter sensiblement dans les prochaines années» et le chômage devrait établir l’an prochain «un nouveau record à la baisse», même avec un million d’actifs en plus, a promis le ministre conservateur, proche de la chancelière Angela Merkel.

Dans le détail, l’Allemagne devrait voir croître cette année les dépenses publiques (+2,6%) nettement plus que les dépenses privées (+1,7%), résultat des compromis politiques trouvés en constituant le nouvel attelage gouvernemental entre conservateurs et socio-démocrates.

Au total, la demande intérieure devrait accélérer, progressant de 2,3% contre 2,2% en 2017. En revanche et comme l’an dernier, les importations (+5,8%) augmenteront plus que les exportations (+5,0%), une dynamique qui doit se poursuivre en 2019 et contribuera à réduire l’énorme excédent courant allemand.

L’inflation, indicateur surveillé de près par la Banque centrale européenne, est attendue stable cette année, à 1,8%, mais devrait remonter à 2,0% l’an prochain, sous l’impulsion notamment des fortes hausses de salaires négociées ces derniers mois dans plusieurs branches dont la métallurgie.

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