Allemagne: les bureaux du chômage continuent de se vider

AWP

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Le taux de sans-emploi est à un nouveau plus bas historique en mars, à 5,3% contre 5,4% en février.

Le taux de chômage en Allemagne a atteint un nouveau plancher à 5,3% au mois de mars, soit son plus bas niveau depuis la réunification du pays en 1990, selon les chiffres publiés jeudi par l’Agence pour l’emploi.

Ce chiffre est conforme aux attentes des analystes interrogés par le fournisseur de services financiers Factset. En février, le taux s’était élevé à 5,4%.

Toujours en données corrigées de variations saisonnières (CVS), le nombre de chômeurs a reculé de 19.000 personnes sur un mois, autant qu’escompté par le consensus d’analystes, sur fond de météo frileuse qui a traversé le pays.

«L’évolution positive sur le marché du travail s’est poursuivie en mars et la demande de main-d’oeuvre reste à un niveau très élevé», s’est félicité Detlef Scheele, patron de l’agence pour l’emploi, cité dans un communiqué de presse.

En données brutes, moins représentatives d’une tendance de fond mais qui servent de référence dans le débat public, le taux de chômage a poursuivi sa baisse. Il est tombé à 5,5% en mars, après 5,7% en février et 5,8% en janvier.

Le nombre total des chômeurs s’élève ainsi à 2,46 millions de personnes.

Plusieurs régions allemandes sont déjà en situation de plein emploi, comme la Bavière ou le Bade-Wurtemberg, bastions de l’industrie allemande, où le taux de chômage - en données brutes - a atteint respectivement 3,2 et 3,3% en mars.

La santé éclatante du marché du travail allemand soutient la vigueur de la consommation dans le pays, qui tire elle-même la croissance et les prix.

Le moral des consommateurs allemands devrait légèrement progresser en avril, selon l’étude mensuelle de l’institut GfK publiée mercredi.

Mais les menaces de protectionnisme minent la confiance du côté des entrepreneurs, qui a reculé en mars surtout en ce qui concerne les attentes pour les prochains mois, selon le baromètre Ifo publié jeudi dernier.

«Une spirale de protectionnisme entre les États-Unis et l’UE ne ferait que des perdants chez les consommateurs et travailleurs des deux côtés de l’Atlantique», a prévenu jeudi Jörg Zeuner, chef économiste de la banque publique KfW .
 

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