Wall Street clôture en ordre dispersé avant le discours de Powell

AWP

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Le Dow Jones s’est apprécié de 0,19% à 26.252,24 points. Le Nasdaq a lâché 0,36% à 7.991,39 points et le S&P 500 a reculé de 0,05% à 2.922,95 points.

Wall Street a clôturé en ordre dispersé jeudi après un indice décevant sur l’activité manufacturière américaine et à la veille d’un discours attendu du président de la Réserve fédérale américaine (Fed) Jerome Powell.

Son indice vedette, le Dow Jones Industrial Average, s’est apprécié de 0,19% à 26.252,24 points.

Au contraire, le Nasdaq, à forte coloration technologique, a lâché 0,36% à 7.991,39 points et l’indice élargi S&P 500 a reculé de 0,05% à 2.922,95 points.

La Bourse de New York avait démarré la séance dans le vert, mais la nervosité a vite repris le dessus, alors que les marchés montrent des signes de fébrilité depuis plusieurs semaines.

Pour la première fois depuis la récession de 2009, l’indice Markit d’activité manufacturière est passé en territoire négatif, signe d’une forte contraction de ce secteur.

Par ailleurs, la courbe des taux d’intérêt sur les bons du Trésor américain à 2 ans et 10 ans s’était de nouveau inversée à la clôture des marchés, un signe souvent vu comme préfigurant une récession dans les 12 à 18 mois.

Mais les acteurs du marché étaient surtout dans l’attente du discours de Jerome Powell, qui doit s’exprimer vendredi à Jackson Hole dans le Wyoming devant le gotha des banquiers centraux et des économistes.

Le patron de la Fed pourrait ouvrir la porte à de nouvelles baisses des taux directeurs que l’institution qu’il dirige a déjà diminués fin juillet.

«Les investisseurs attendent des clarifications sur les précédents commentaires de Powell évoquant un ‘ajustement de milieu de cycle’ et espèrent qu’il donnera des indications en vue d’un assouplissement de la politique monétaire», ont commenté les analystes de Charles Schwab.

Powell doit notamment faire face à la pression intense du président américain Donald Trump, qui fait campagne pour des taux encore plus bas et a multiplié les attaques contre le patron de la Fed ces dernières semaines.

«Notre Réserve fédérale nous empêche de faire ce qu’on doit faire», a tweeté M. Trump jeudi, s’indignant que l’Allemagne vende «des bons à 30 ans à rendements négatifs». Il a accusé la Fed de «désavantager les Etats-Unis face aux concurrents».

Les taux d’intérêt américains que la Fed a modestement baissés le 31 juillet pour la première fois en plus de dix ans, se situent entre 2% et 2,25% alors que la croissance américaine est de 2,1% (en rythme annuel au 2ème trimestre) tandis que l’Allemagne frôle la récession.

Mais le président reproche à la Banque centrale d’avoir remonté fin 2018 les taux trop vite et provoqué un renforcement du dollar ce qui handicape les Etats-Unis en pleine guerre commerciale.
 

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