Tokyo: retour de vacances difficile pour le Nikkei

AWP

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Le Nikkei est repassé sous la barre des 22.000 points, tombant à 21.923,72 points (-335,01 points), tandis que l’indice élargi Topix a reculé de 1,12% (-18,09 points) à 1.599,84 points.

La Bourse de Tokyo, qui rouvrait mardi après des vacances d’une longueur inédite en raison du changement d’ère et d’empereur, a perdu 1,51% à la clôture, réagissant à son tour aux menaces commerciales de Donald Trump à l’encontre de la Chine.

Le Nikkei des 225 valeurs vedettes est repassé sous la barre des 22.000 points, tombant à 21.923,72 points (-335,01 points), tandis que l’indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau a reculé de 1,12% (-18,09 points) à 1.599,84 points.

Du côté des devises, le dollar valait 110,62 yens, en repli par rapport à son cours du 26 avril (111,70 yens), dernier jour de transactions à la Bourse de Tokyo avant cette période de congés exceptionnelle. L’euro fléchissait aussi, à 124,01 yens, contre 124,48 yens.

Le yen, valeur refuge, s’est renforcé après la brusque montée de tensions entre les Etats-Unis et la Chine, qui avait par ailleurs fait vaciller lundi les places financières mondiales.

Washington a accusé Pékin de revenir sur certains de ses engagements pris dans le cadre des négociations pour mettre fin à leur guerre commerciale, brandissant la menace de droits de douanes quasi immédiate.

«Il y avait pas mal de choses à surveiller pendant la pause de 10 jours, donc une certaine agitation était à prévoir, mais on ne s’attendait pas à une possible rupture des discussions sino-américaines», a commenté pour l’agence Bloomberg Toshihiko Matsuno, de SMBC Nikko Securities.

Pour l’heure cependant, les tractations ne sont pas rompues, a indiqué le négociateur en chef américain, Robert Lighthizer, cité par des médias américains, ce qui permettait de contenir les inquiétudes des courtiers.

Sony et Hitachi en verve

Sur le front des valeurs, les résultats d’entreprises publiés fin avril avant la pause ont provoqué d’importants mouvements, à la hausse ou à la baisse.

Le fleuron de l’électronique Sony a ainsi bondi de 3,76% à 5.408 yens, fort d’un bénéfice net record en 2018/19.

Le conglomérat industriel Hitachi a aussi réjoui les actionnaires en annonçant son intention de verser un dividende supérieur à celui d’un an plus tôt: le titre a gagné 3,65% à 3.824 yens malgré des prévisions de bénéfices inférieures aux attentes.

La publication financière du groupe d’équipements informatiques et de télécommunications NEC a suscité le même enthousiasme (+4,13% à 3.900 yens).

A l’inverse, les investisseurs ont été déçus par les résultats du spécialiste des composants électroniques Murata Manufacturing (-13,20% à 5.173 yens), tout comme par ceux du fabricant de machines de construction Komatsu (-10,06% à 2.565 yens) ou encore du groupe d’équipements et services informatiques Fujitsu (-9,09% à 7.395 yens).

Parmi les poids lourds de la cote, le géant des télécommunications et services en ligne SoftBank Group a quant à lui décliné de 0,77% à 11.465 yens, sur fond de rumeurs d’une éventuelle introduction en Bourse de son méga-fonds d’investissement Vision Fund.

Le secteur automobile, miné par le regain du yen, a également terminé dans le rouge: Toyota, qui annoncera mercredi ses résultats financiers, a perdu 1,17% à 6.824 yens, Nissan 1,71% à 878 yens et Honda 0,77% à 3.077 yens.

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