Tokyo: le Nikkei finit en baisse, plombé par SoftBank Group

AWP

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Le Nikkei a fini en retrait de 1,04% alors que SoftBank Group s’est écrasé de 17,22%. L’indice élargi Topix a au contraire gagné 0,97%.

En dépit du «bazooka» dégainé par la Banque centrale européenne (BCE) face au coronavirus, l’indice vedette Nikkei de la Bourse de Tokyo a clôturé en repli jeudi, lesté notamment par une chute record de SoftBank Group.

Le Nikkei a fini en retrait de 1,04% à 16.552,83 points alors que SoftBank Group, l’un des poids lourds de l’indice, s’est écrasé de 17,22%. L’indice élargi Topix a au contraire gagné 0,97% à 1.283,22 points sur la séance.

La Bourse de Tokyo avait pourtant bien démarré la séance, ayant ouvert peu de temps après l’annonce par la BCE d’un plan d’urgence de 750 milliards d’euros sous la forme de rachats de titres de dette publique et privée, visant à amortir le choc du Covid-19 sur l’économie de la zone euro.

Les flots de liquidités promis par la BCE «ont soutenu les échanges en matinée» à Tokyo, mais les inquiétudes liées à l’impact du coronavirus ont ensuite de nouveau repris le dessus, a commenté Ryuta Otsuka, stratégiste chez Toyo Securities interrogé par l’AFP.

La baisse sur d’autres marchés asiatiques a aussi pesé sur le moral des investisseurs à Tokyo.

Du côté des valeurs

CHUTE HISTORIQUE DE SOFTBANK GROUP

L’action du géant japonais des investissements dans les nouvelles technologies s’est effondrée jeudi de 17,22% à 2.687 yens. C’est la plus forte chute du titre sur une séance depuis son introduction en Bourse en 1994, selon l’agence Bloomberg.

Les investisseurs continuent d’être extrêmement inquiets sur la solidité financière du groupe, dont le taux d’endettement est élevé. Mercredi déjà, le titre avait sombré de près de 11%, puni par l’abaissement de la perspective de la note de long terme du groupe par Standard & Poor’s, passée de «stable» à «négative».

Selon S&P, la décision la semaine dernière de SoftBank Group de racheter jusqu’à 500 milliards de yens (4,2 milliards d’euros) de ses propres actions «soulève des questions» sur la volonté du groupe de donner la priorité à sa solidité financière, alors que la valeur de ses investissements risque de fondre dans la tourmente actuelle des Bourses mondiales.

Du côté des devises et du pétrole

Le yen baissait nettement par rapport au dollar: vers 07H00 GMT un dollar s’échangeait pour 108,65 yens, contre 107,00 yens mercredi après la clôture de la Bourse de Tokyo, point de repère des investisseurs au Japon.

La monnaie japonaise faiblissait aussi face à l’euro, qui valait 118,82 yens contre 117,86 yens la veille.

La monnaie européenne progressait également face au dollar, à raison d’un euro pour 1,0931 dollar contre 1,0870 dollar la veille à 19H00 GMT.

Après s’être de nouveau éffondrés la veille, les cours du pétrole se reprenaient: peu avant 07H00 GMT le prix du baril de brut américain WTI gagnait 14,87% à 23,40 dollars tandis que celui du baril de Brent de la mer du Nord prenait 7,07% à 26,64 dollars.

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