Tokyo: le Nikkei chute de 2,01%, zone euro et Chine inquiètent

AWP

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Le Nikkei a lâché 2,01% (-430,45 points) à 21.025,56 points, et l’indice élargi Topix a perdu 1,82% (-29,22 points) à 1.572,44 points.

La Bourse de Tokyo a lourdement chuté vendredi, alignant sa 4e séance négative d’affilée, sur fond d’inquiétudes sur la santé économique mondiale après les perspectives assombries de la Banque centrale européenne (BCE) et de médiocres statistiques chinoises.

A l’issue des échanges, l’indice Nikkei des 225 valeurs vedettes a lâché 2,01% (-430,45 points) à 21.025,56 points, et l’indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau a perdu 1,82% (-29,22 points) à 1.572,44 points.

Du côté des changes, le dollar refluait à 111,03 yens, contre 111,70 yens jeudi au moment de la fermeture de la place tokyoïte, tandis que l’euro, lesté par la BCE, tombait à 124,39 yens, contre 126,30 yens la veille.

Ce regain du yen, valeur refuge, est défavorable aux titres des groupes exportateurs nippons.

Il révèle la nervosité des investisseurs face à la multiplication de signaux négatifs sur la conjoncture mondiale.

La BCE a renforcé jeudi son soutien à l’économie en zone euro, prenant par surprise les observateurs et brossant un tableau nettement plus noir des perspectives de croissance et d’inflation.

Dans la foulée, les places financières ont trébuché, Wall Street en tête.

Dans ce contexte, la Bourse de Tokyo a démarré vendredi dans le rouge, puis «les pertes du Nikkei se sont accrues alors que les donneurs d’ordres étaient refroidis par une forte baisse des exportations chinoises», a souligné Yoshihiro Ito, analyste d’Okasan Online Securities, dans une note.

Les exportations et les importations de la Chine ont plongé bien plus que prévu en février, selon des chiffres officiels publiés vendredi, renforçant les craintes vis-à-vis du géant asiatique, aux prises avec un ralentissement économique.

Les regards étaient désormais tournés vers les chiffres de l’emploi aux Etats-Unis pour février. Les analystes s’attendent à un repli après des embauches massives le mois précédent.

Sur l’ensemble de cette morose semaine sur les marchés, le Nikkei a reculé de 2,67% et le Topix de 2,68%.

Omron nouvel entrant

Sur le front des valeurs, le secteur électronique a été délaissé, à l’image de Sony (-3,17% à 5.063 yens) ou de Tokyo Electron (-3,64% à 14.410 yens).

Pioneer a pour sa part annoncé avoir reçu un renflouement du fonds d’investissement hongkongais Baring Private Equity Asia (BPEA), qui doit boucler le rachat de ce grand nom japonais d’ici la fin du mois.

L’action sera sortie de la cote le 27 mars. Elle sera remplacée par Omron, groupe de composants électroniques et instruments divers (pèse-personne, thermomètres, tensiomètres), dont le titre a lâché vendredi 2,95% à 4.755 yens.

A noter aussi, le rebond du titre du spécialiste des composants électroniques pour automobiles et smartphones Renesas (+2,73% à 600 yens). Il avait dévissé de près de 15% jeudi, à cause d’un possible arrêt d’usines, une mesure rarissime.

Parmi les autres mouvements notables, les mégabanques ont dévissé, comme Mitsubishi UFJ Financial Group (-2,25% à 559,5 yens) et Mizuho (-1,39% à 170,1 yens).

Fast Retailing, connu pour sa griffe Uniqlo, n’a pas été mieux loti (-2,24% à 52.210 yens), tandis que le pionnier des jeux vidéo Nintendo a perdu 2,67% à 29.665 yens.

Dans l’automobile, Toyota a cédé 0,80% à 6.531 yens, Nissan 0,80% également à 911,5 yens et Honda 1,78% à 2.991,5 yens.

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