Tokyo: le Nikkei chute de 2,01% à la clôture

AWP

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Le Nikkei a abandonné 418,11 points à 20.333,17 points, et l’indice élargi Topix a perdu 1,89% (-29,63 points) à 1.539,40 points.

L’indice Nikkei de la Bourse de Tokyo chuté de 2,01% vendredi, plombé par un regain de doutes sur les négociations commerciales entre Pékin et Washington, par des inquiétudes sur la croissance en Europe et des résultats d’entreprises très mitigés.

La progression du yen pèse aussi.

A l’issue des échanges, le Nikkei des 225 valeurs vedettes a abandonné 418,11 points à 20.333,17 points. Il a reculé de 2,24% sur l’ensemble de la semaine.

L’indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau a perdu de son côté vendredi 1,89% (-29,63 points) à 1.539,40 points.

Les actions ont surtout souffert des incertitudes sur l’issue du conflit commercial sino-américain, a commenté dans une note Yoshihiro Ito d’Okasan Securities.

Le président des Etats-Unis, Donald Trump, a assuré jeudi qu’il n’avait pas prévu de rencontrer son homologue chinois Xi Jinping avant l’échéance du 1er mars, date à laquelle les taxes douanières américaines augmenteront en l’absence d’accord commercial avec Pékin.

Cette déclaration a douché les espoirs d’investisseurs.

La Commission européenne a, quant à elle, fortement abaissé jeudi ses prévisions de croissance 2019 en zone euro, ce qui a renforcé les craintes d’un ralentissement géographiquement plus étendu.

Sur le volet des changes, le dollar refluait à 109,74 yens, contre 109,95 yens jeudi à la clôture de la place tokyoïte, tandis que l’euro tombait à 124,44 yens contre 124,90 yens. Ces mouvements incitent à vendre des titres d’entreprises exportatrices japonaises.

La Bourse de Tokyo ne rouvrira que mardi, lundi étant férié au Japon, un fait qui pousse aussi les acteurs du marché à éviter les prises de risque.

Sur les 225 composantes du Nikkei, plus de 200 ont baissé.

Sony, fleuron de l’électronique grand public, fait partie des exceptions. Le titre s’est distingué par un gain de 4,09% à 4.906 yens.

Le groupe a fait part juste avant l’ouverture de la place financière de sa décision de racheter jusqu’à 30 millions de ses propres actions (2,36% du total en circulation), entre le 12 février et le 22 mars, pour un montant de 100 milliards de yens (800 millions d’euros).

Sony précise avoir à coeur de partager ses bénéfices en versant des dividendes à ses actionnaires et que cette décision, bien accueillie, a été prise dans cette optique en tenant compte de la situation financière de l’entreprise ainsi que de la valeur de son action.

Cette dernière a été assez malmenée depuis une semaine après l’annonce de résultats qui montrent certes un bénéfice net record mais en partie artificiel. La sanction découle aussi d’une révision négative de la prévision de chiffre d’affaires annuel.

Dans un secteur en partie commun, le compatriote de Sony, Panasonic, a lâché 2,81% à 1.002,5 yens et Sharp, sensible à la teneur des relations sino-américaines, a dévissé de 5,04% à 1.154 yens.

Nikon a de son côté dégringolé de 11,67% à 1.627 yens, deuxième plus mauvaise performance du Nikkei, en raison de résultats financiers inférieurs aux attentes des analystes, même si les bénéfices ont augmenté. Le marché espérait des ventes meilleures.

Le titre du constructeur d’automobiles Nissan a lâché 1,48% à 914,3 yens. Le quotidien japonais Nikkei a affirmé vendredi, en citant des sources gouvernementales japonaises, que «l’Etat français avait indiqué être disposé à revoir les liens capitalistiques entre Renault et Nissan» et même à baisser sa propre participation dans Renault. Le gouvernement français a démenti.

Dans le même domaine industriel, Toyota a cédé 1,91% à 6.449 yens.

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