La Bourse de Tokyo a terminé à l’équilibre jeudi, reprenant son souffle après deux séances de forts gains, tout en scrutant les négociations commerciales à Pékin entre la Chine et les Etats-Unis.

Le Nikkei des 225 valeurs vedettes, qui évolue au plus haut en deux mois, a cédé 0,02% (-4,77 points) à 21.139,71 points, tandis que l’indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau a progressé de 0,03% (+0,48 point) à 1.589,81 points.

Le Nikkei «a pâti de prises de bénéfices» après son dynamisme du début de semaine, a commenté pour l’AFP Hikaru Sato, analyste de Daiwa Securities. «Mais le moral reste bon avec de nombreux éléments positifs, dont un yen faible face au dollar», a-t-il souligné.

Le billet vert est ainsi monté à 111,02 yens, contre 110,64 yens mercredi à la fermeture de la place tokyoïte, un mouvement favorable à l’achat de titres des groupes exportateurs japonais. De son côté, l’euro a reflué à 125,23 yens, contre 125,44 yens.

Les investisseurs espèrent désormais une issue positive des discussions entre négociateurs américains et chinois. Le président américain Donald Trump a fixé l’échéance au 1er mars, mais il a affirmé mardi qu’il pourrait accorder à la Chine un délai supplémentaire si «un vrai accord» était en vue.

Par ailleurs, la publication avant l’ouverture des échanges des statistiques du Produit intérieur brut (PIB) nippon n’a guère eu d’effet sur le marché. Le Japon a renoué avec la croissance au quatrième trimestre 2018 après un été marqué par une série de désastres naturels, mais le rebond a été modeste.

«Au moins, cela n’est pas considéré comme une mauvaise nouvelle», a réagi M. Sato.

Sur le front des valeurs, la séance a été calme alors que la saison des résultats touche à sa fin.

La tendance a été contrastée dans le secteur technologique: Sony a pris 1,16% à 5.038 yens, mais Nintendo a cédé 0,61% à 29.810 yens.

Dans l’automobile, Nissan a progressé de 0,60% à 944 yens. Le nouveau président de Renault, Jean-Dominique Senard, est arrivé jeudi à Tokyo pour rencontrer les dirigeants du groupe japonais et rétablir la confiance entre les deux partenaires, que l’affaire Ghosn a mise à mal.

Mitsubishi Motors, autre membre de l’alliance, a lui perdu 0,46% à 638 yens.