Tokyo finit en net repli, lestée par le virus et le FMI

AWP

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Le Nikkei a lâché 1,22% à 22.259,79 points, et l’indice élargi Topix a cédé 1,18% à 1.561,85 points.

La Bourse de Tokyo a sensiblement reculé jeudi sous l’effet de plusieurs vents contraires, notamment la nouvelle flambée des contaminations de Covid-19 aux Etats-Unis, les prévisions économiques dégradées du Fonds monétaire international (FMI) et de nouvelles inquiétudes sur le commerce.

L’indice vedette Nikkei, qui avait jusqu’à présent peu bougé depuis le début de la semaine, a lâché 1,22% à 22.259,79 points, et l’indice élargi Topix a cédé 1,18% à 1.561,85 points.

Le marché tokyoïte a subi la loi de la Bourse de New York, qui a clôturé en fort repli mercredi, rattrapée par les poussées record du nombre de cas de coronavirus dans le Sud et l’Ouest des Etats-Unis, poussant les autorités locales à prendre de nouveau des mesures.

Le tableau a été encore noirci par les nouvelles prévisions sur l’économie mondiale du FMI, révisées mercredi en nette baisse.

Le FMI table désormais sur une récession mondiale de 4,9% en 2020, bien plus que les -3% anticipés en avril, et prévoit une chute de 5,8% du produit intérieur brut (PIB) du Japon cette année, contre -5,2% en avril.

Pour achever le moral des investisseurs, de nouveaux nuages sur le commerce international sont apparus avec la menace de taxes punitives des Etats-Unis sur certaines importations de l’Union européenne, sur fond de leur contentieux autour de leurs subventions respectives aux avionneurs Boeing et Airbus.

Les Bourses de Hong Kong et de Chine continentale étaient fermées jeudi en raison d’un jour férié.

Du côté des valeurs

A l’exception de la santé, tous les secteurs d’activité sur le Nikkei ont fini dans le rouge, surtout les valeurs immobilières, financières et pétro-gazières.

PHOTO-FINISH POUR OLYMPUS

A rebours de la tendance générale, le titre Olympus s’est envolé de 11,1% à 2.132,5 yens. Le groupe a annoncé la veille un accord préliminaire avec un fonds japonais, JIP, pour lui céder sa division d’appareils photo, en crise depuis des années sous l’effet de la redoutable concurrence des smartphones.

Cette activité historique du groupe a longtemps fait ses beaux jours, mais elle était désormais très marginale dans son portefeuille, représentant à peine plus de 5% de son chiffre d’affaires annuel. Olympus est surtout présent dans les équipements médicaux, en tant que leader mondial dans les appareils endoscopiques notamment.

ALLIANCE DANS LA 5G ENTRE NTT ET NEC

Le géant japonais des télécoms NTT a annoncé après la clôture de la Bourse de Tokyo l’acquisition de près de 5% de son compatriote NEC pour environ 64,5 milliards de yens (536 millions d’euros), afin d’unir leurs forces dans le développement de la 5G, confirmant des informations du quotidien économique Nikkei en matinée. L’action NEC a grimpé de 2,37% à 5.170 yens, mais celle de NTT a reculé (-0,71% à 2.491 yens).

Du côté des devises et du pétrole

La monnaie japonaise reculait modérément face au dollar vers 06H30 GMT, un dollar valant 107,14 yens, contre 107,04 yens mercredi à 21H00 GMT.

Un euro s’échangeait pour 120,45 yens, quasi stable par rapport à la veille (120,43 yens).

L’euro continuait de baisser un peu face au billet vert, à raison d’un euro pour 1,1241 dollar, contre 1,1251 dollar la veille.

Les cours du pétrole restaient dans le rouge, après avoir déjà plongé de plus de 5% mercredi face à la publication d’un nouveau niveau record des stocks de brut aux Etats-Unis.

Vers 06H30 GMT le prix du baril de brut américain WTI perdait 0,74% à 37,73 dollars et celui du baril de Brent londonien 0,82% à 39,98 dollars.

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