La Bourse de Tokyo, dont l’indice Nikkei évolue au plus haut depuis début décembre, a encore progressé mercredi, profitant de la tendance favorable de Wall Street et de l’annonce d’une croissance chinoise supérieure aux attentes des analystes.

A l’issue des échanges, le Nikkei des 225 valeurs vedettes a gagné 0,25% (+56,31 points) à 22.277,97 points, signant sa cinquième séance positive d’affilée. De son côté, l’indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau a pris 0,26% (+4,22 points) à 1.630,68 points.

Du côté des changes, le dollar était quasi inchangé, valant 111,99 yens, tandis que l’euro montait à 126,62 yens, contre 126,50 yens mardi à la clôture de la place tokyoïte.

Les marchés avaient été déstabilisés ces dernières semaines par les inquiétudes autour du ralentissement de la conjoncture internationale, mais un certain optimisme est revenu.

Mercredi, le moral a été soutenu par la publication de statistiques en Chine, montrant que la croissance avait résisté au premier trimestre, à 6,4%.

«Une fois que ces données de bonne tenue ont été diffusées, les chasseurs de bonnes affaires ont accouru et ont hissé le Nikkei» à un nouveau sommet en quatre mois, ont commenté les analystes d’Okasan Online Securities dans une note.

«Même après cinq jours de gains, le marché ne montre pas de signe de surchauffe», ont-ils estimé.

Sur le front des valeurs, ont été privilégiées les entreprises faisant commerce avec la deuxième économie au monde, à l’image du spécialiste des robots industriels Yaskawa (+3,31% à 4.210 yens) ou du groupe du secteur des semi-conducteurs Advantest (+5,48% à 3.270 yens).

Les constructeurs automobiles ont aussi eu les faveurs des acheteurs: Toyota a avancé de 2,02% à 6.953 yens et Nissan de 2,43% à 957,5 yens.

A noter aussi, le bond d’Omron (+4,32% à 6.030 yens) qui va céder sa filiale de composants d’automobiles à son compatriote Nidec (-0,28% à 15.730 yens), spécialiste des moteurs pour divers appareils. La transaction est évaluée à 100 milliards de yens (près de 800 millions d’euros).

Les opérateurs de télécommunications ont, eux, fini en ordre dispersé. SoftBank Group a lâché 1,54% à 11.790 yens alors que le projet de fusion de sa filiale Sprint avec son concurrent T-Mobile aux Etats-Unis se heurte à des réticences des autorités de la concurrence américaines, selon des informations de presse.

Rakuten, connu pour ses galeries marchandes en ligne, s’est au contraire envolé de 10,33% à 1.174 yens. L’action a été dopée par un relèvement de recommandation de la maison de courtage Daiwa, qui voit d’un bon oeil sa prochaine entrée dans le secteur des télécoms au Japon malgré une forte concurrence.

Enfin, Nippon Paint Holdings a perdu 3,61% à 4.260 yens après l’annonce du rachat de son concurrent australien DuluxGroup pour 300,5 milliards de yens (2,4 milliards d’euros), dans le cadre de son expansion à l’étranger.