Tokyo finit en baisse malgré un démarrage positif

AWP

1 minute de lecture

Le Nikkei a cédé 0,21% (-45,85 points) à 21.761,65 points, et l’indice élargi Topix a reculé de 0,35% (-5,61 points) à 1.620,14 points.

La Bourse de Tokyo a fini dans le rouge lundi, refluant à cause d’un renforcement du yen qui a éclipsé l’optimisme initial lié aux gains de Wall Street vendredi après la publication de bons chiffres sur l’emploi.

A l’issue des échanges, le Nikkei des 225 valeurs vedettes a cédé 0,21% (-45,85 points) à 21.761,65 points, et l’indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau a reculé de 0,35% (-5,61 points) à 1.620,14 points.

Sur le volet des changes, le dollar fléchissait à 111,42 yens, contre 111,70 yens vendredi à la clôture de la Bourse de Tokyo, et l’euro déclinait à 125,09 yens, contre 125,45 yens, des mouvements défavorables à l’achat de titres de groupes exportateurs japonais.

Les deux indices avaient démarré en hausse, saluant le rapport mensuel sur le marché du travail américain mêlant fortes créations d’emplois et faible inflation salariale.

Mais «des inquiétudes ont ensuite émergé quant aux discussions commerciales entre les Etats-Unis et la Chine», a commenté pour l’AFP Toshikazu Horiuchi, courtier chez IwaiCosmo Securities.

Le président américain Donald Trump avait fait état vendredi de progrès dans les intenses négociations avec Pékin, mais il s’était refusé à en prédire l’issue.

«Un accord entre les Etats-Unis et la Chine s’annonce difficile», a estimé Masayuki Otani, analyste de Securities Japan, cité par l’agence Bloomberg News.

L’incertitude du Brexit

Autre élément pesant sur le moral des investisseurs, le Brexit. «On ne peut pas prévoir ce qui va se passer concernant la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne (UE)», souligne M. Otani, alors qu’un Conseil européen exceptionnel doit se réunir mercredi à ce sujet. «Les marchés se montrent donc vigilants face à la possibilité d’un Brexit sans accord».

Les donneurs d’ordres sont aussi prudents en amont de la saison des résultats d’entreprises japonaises, et d’une série de statistiques chinoises et américaines.

Sur le front des valeurs, les groupes automobiles ont été victimes du regain du yen: Toyota a lâché 0,76% à 6.788 yens, et Honda 1,50% à 3.131 yens.

Nissan a de son côté reculé de 0,82% à 936,3 yens. Une assemblée générale extraordinaire d’actionnaires a révoqué l’ancien patron Carlos Ghosn, actuellement en garde à vue sur de nouveaux soupçons de malversations financières.

Le pionnier des jeux vidéo Nintendo a également fait grise mine (-1,80% à 32.610 yens). Même morosité dans le secteur bancaire: Mitsubishi UFJ Financial Group a perdu 0,87% à 566,8 yens, et Mizuho 0,40% à 174,1 yens.

Le gérant de galeries marchandes en ligne Rakuten a évolué à rebours du marché, prenant 2,83% à 1.090 yens. Le titre a oscillé entre chutes et rebonds ces derniers jours, au gré des mouvements de l’action de la plateforme de services de mobilité Lyft dont la firme japonaise est actionnaire.

A noter enfin, la bonne tenue des compagnies pétrolières à la faveur de la montée des cours du brut: Idemitsu Kosan a avancé de 2,63% à 3.700 yens, et Inpex de 1,32% à 1.069 yens.

A lire aussi...