Recul surprise des stocks de pétrole aux Etats-Unis

AWP

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Lors de la semaine achevée le 3 mai, les réserves ont baissé de 4 millions de barils, là où les analystes anticipaient une hausse de 1,9 million de barils.

Les stocks de pétrole brut ont reculé la semaine dernière aux Etats-Unis, tout comme les réserves d’essence et de produits distillés, selon les chiffres publiés mercredi par l’Agence américaine d’information sur l’Energie (EIA).

Lors de la semaine achevée le 3 mai, les réserves commerciales de brut ont baissé de 4 millions de barils pour s’établir à 466,6 millions, là où les analystes interrogés par l’agence Bloomberg anticipaient une hausse de 1,9 million de barils.

Les réserves stratégiques ont, elles aussi, reculé, de 900.000 barils. Après n’avoir pratiquement pas bougé en six mois, elles avaient déjà diminué de 500.000 barils la semaine précédente.

En légère hausse avant la diffusion de ces chiffres, le cours du baril de pétrole à New York accélérait sa progression, prenant 75 cents à 62,15 dollars, vers 15H10 GMT sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).

Le repli des réserves commerciales de brut est toutefois à relativiser, selon Robert Yawger de Mizuho, dans la mesure où il inclut un ajustement technique important après la hausse de 9,9 millions de barils enregistrée la semaine précédente.

Il s’explique aussi par la légère baisse de la production et le recul des importations.

Les Etats-Unis ont extrait en moyenne 12,2 millions de barils par jour(mbj), la production reculant ainsi un peu après avoir atteint la semaine précédente son plus haut niveau depuis que ces statistiques ont commencé à être compilées en 1983. Cette production hebdomadaire évolue tout près de la barre des 12 millions de barils depuis plusieurs mois, faisant des Etats-Unis le premier producteur mondial d’or noir.

Les exportations se sont un peu tassées, à 2,32 mbj, contre 2,61 mbj une semaine auparavant, tout comme les importations, qui sont passées de 7,41 mbj à 6,69 mbj.

Les raffineries ralentissent

La cadence des raffineries a quant à elle légèrement reflué, ces dernières fonctionnant en moyenne à 88,9% de leurs capacités, contre 89,2% la semaine précédente.

Les stocks d’essence ont reculé de 600.000 barils, soit un peu moins que la baisse de 1 million anticipée par les analystes.

Ils sont en retrait de 4,1% par rapport à leur niveau d’il y a un an et sont 2% au-dessous de la moyenne des cinq dernières années.

Les réserves d’autres produits distillés (fioul de chauffage et gazole) ont diminué de 200.000 barils, là où les analystes prévoyaient une baisse un peu plus marquée de 500.000 barils.

Elles s’affichent en hausse de 9,1% par rapport à leur niveau d’il y a un an et en baisse de 5% par rapport à la moyenne des cinq dernières années.

Les stocks de brut s’inscrivent de leur côté en hausse de 7,6% par rapport à la même époque l’an dernier mais sont dans la moyenne des cinq dernières années à cette période.

Egalement scrutés puisqu’ils servent de référence à la cotation du pétrole à New York, les stocks de brut WTI du terminal de Cushing (Oklahoma, sud) ont, eux, augmenté de 800.000 barils, pour s’établir à 46 millions de barils.

Au cours des quatre précédentes semaines, les Etats-Unis ont au total consommé en moyenne 20,2 mbj de produits raffinés, soit 0,3% de moins qu’à la même période l’an dernier. La demande d’essence a augmenté de 0,3% tandis que celle d’autres produits distillés a baissé de 9,7%.

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