Pétrole US: bond des stocks et record de production

AWP

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Lors de la semaine achevée le 26 avril, les réserves se sont envolées de 9,9 millions de barils, là où les analystes anticipaient une hausse beaucoup plus modeste de 1,75 million de barils.

Les stocks de pétrole brut aux Etats-Unis ont enregistré une forte progression la semaine dernière et la production s’est affichée à un nouveau record, selon les chiffres publiés mercredi par l’Agence américaine d’information sur l’Energie (EIA).

Lors de la semaine achevée le 26 avril, les réserves commerciales de brut se sont envolées de 9,9 millions de barils pour s’établir à 470,6 millions, là où les analystes interrogés par l’agence Bloomberg anticipaient une hausse beaucoup plus modeste de 1,75 million de barils.

«Un recul de l’activité des raffineries et une hausse des importations ont participé à cette forte progression» des stocks, a indiqué Matt Smith de ClipperData.

Les raffineries ont fonctionné en moyenne à 89,2% de leurs capacités, contre 90,1% la semaine précédente.

Les importations sont quant à elles passées de 7,15 millions de barils par jour (mbj) à 7,41 mbj, tandis que les exportations se sont un peu tassées, à 2,61 mbj, contre 2,68 mbj une semaine auparavant.

Les réserves stratégiques américaines, qui n’avaient pratiquement pas bougé depuis six mois, ont quant à elles diminué de 500’000 barils. Cet élément a aggravé la perception négative du rapport par les investisseurs, a souligné Matt Smith, dans la mesure où davantage de barils se retrouvent sur le marché.

Le cours du baril de pétrole à New York accélérait ses pertes après cette salve de données sur le marché, lâchant 82 cents à 63,09 dollars, vers 15H20 GMT sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).

12,3 millions de barils

La production américaine s’est pour sa part établie à 12,3 millions de barils par jour en moyenne, au plus haut depuis que ces statistiques ont commencé à être compilées en 1983. Cette production hebdomadaire évolue tout près de la barre des 12 millions de barils depuis plusieurs mois, faisant des Etats-Unis le premier producteur mondial d’or noir.

Egalement selon ce rapport de l’EIA, les stocks d’essence ont augmenté de 900’000 barils, alors que les analystes anticipaient une baisse de 950’000 barils. Ils sont en retrait de 4,7% par rapport à leur niveau d’il y a un an et sont 2% au-dessous de la moyenne des cinq dernières années.

Les réserves d’autres produits distillés (fioul de chauffage et gazole) ont reculé de 1,3 million de barils, là où les analystes prévoyaient une baisse plus modeste de 750’000 barils. Elles s’affichent en hausse de 5,8% par rapport à leur niveau d’il y a un an et en baisse de 6% par rapport à la moyenne des cinq dernières années.

Les stocks de brut s’inscrivent de leur côté en hausse de 7,9% par rapport à la même époque l’an dernier mais sont dans la moyenne des cinq dernières années à cette période.

Egalement scrutés puisqu’ils servent de référence à la cotation du pétrole à New York, les stocks de brut WTI du terminal de Cushing (Oklahoma, sud) ont, eux, augmenté de 300’000 barils, pour s’établir à 45,2 millions de barils.

Au cours des quatre précédentes semaines, les Etats-Unis ont au total consommé en moyenne 20,2 mbj de produits raffinés, soit 0,5% de plus qu’à la même période l’an dernier. La demande d’essence a augmenté de 1,5% tandis que celle d’autres produits distillés a baissé de 9,6%.

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