Les Bourses européennes résistent aux tensions irano-US

AWP

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L’Eurostoxx 50 termine en hausse de 0,35%.

Les Bourses européennes ont dans l’ensemble terminé en petite hausse mercredi et Wall Street résistait, dans des marchés ne se laissant pas bousculer par l’escalade des tensions entre l’Iran et les Etats-Unis, tandis que les cours du pétrole chutaient après un bref accès de fièvre.

Les places européennes ont, pour la plupart, regagné le terrain perdu en début de séance: les marchés avaient d’abord piqué du nez, sans toutefois céder à la panique, s’interrogeant sur les suites de la confrontation entre Washington et Téhéran. L’Eurostoxx 50 a terminé en hausse de 0,35%.

Wall Street progressait également à la mi-séance, rassurée par l’évolution de la situation entre Washington et Téhéran après l’allocution du président américain, Donald Trump: le Dow Jones Industrial Average montait de 0,75% vers 16H55 GMT tout comme le Nasdaq, à forte coloration technologique. L’indice élargi S&P 500 gagnait 0,72%.

Deux bases américaines en Irak ont été la cible de tirs de missiles depuis l’Iran dans la nuit de mardi à mercredi, en réplique à la mort du puissant général iranien Qassem Soleimani, tué lors d’une frappe américaine à Bagdad vendredi.

Dans ce contexte, «le marché a mal commencé la séance (...) mais il s’est vite repris», observait à Paris Andrea Tuéni, un analyste de Saxo Banque.

«Les dernières nouvelles géopolitiques ont suscité de la volatilité», mais «les investisseurs ne s’inquiètent pas outre mesure car c’est une situation (existant) depuis de nombreuses années, avec beaucoup de petites agressions qui créent un climat incertain», a-t-il déclaré à l’AFP.

«Les investisseurs ont réagi de manière optimiste» en raison des faibles dégâts de ces tirs et de commentaires de l’Iran indiquant ne pas souhaiter de guerre, a abondé Connor Campbell, analyste chez Spreadex.

De plus, à quelques minutes de la fin de la séance, Donald Trump a déclaré que ces tirs n’avaient fait aucune victime américaine et annoncé de nouvelles sanctions d’ordre économique, mais en soulignant que les Etats-Unis étaient «prêts à la paix».

Le regain de confiance des investisseurs, s’il a permis aux places boursières de se ressaisir, a également fait trébucher les cours du yen et de l’or (considérés comme des valeurs-refuges), tout comme ceux du pétrole, après leur brève flambée nocturne suite aux frappes iraniennes.

Les prix du pétrole ont creusé leurs pertes après les propos de Donald Trump: vers 17H00 GMT (18H00 à Paris), le baril américain de WTI pour février perdait 4,27%, à 60,02 dollars, et le baril de Brent pour livraison en mars valait 65,69 dollars à Londres, quelques minutes après avoir perdu également plus de 4%.

Ce repli des prix du baril au cours de la séance a pénalisé la Bourse de Londres, où pèsent les valeurs pétrolières. BP y a perdu 0,90% à 494,30 pence et Royal Dutch Shell (action «B») 0,37% à 2.290,50 pence. A Paris, Total a mieux résisté (+0,26% à 50,24 euros).

Les Bourses européennes devraient cependant rester sur le qui-vive à court terme: «tant que les tensions dans la région persistent, les cours resteront volatils», a averti Jochen Stanzl, analyste chez CMC Markets.

Pour leur part, les Bourses asiatiques ont connu mercredi une nouvelle séance difficile.

clôture des principaux indices en un coup d’oeil

Paris - CAC 40: +0,31% à 6.031 points
Francfort - Dax: +0,71% à 13.320,18 points
Londres - FTSE 100: +0,01% à 7.574,93 points
Milan - FTSE MIB: +0,46% à 23.832,02 points
Madrid - IBEX 35: +0,12% à 9.591,40 points
Lisbonne - PSI 20: -0,06% à 5.226,97 points
Bourse suisse - SMI: -0,32% à 10.652,16 points
Amsterdam - AEX: +0,13% à 610,48 points
Bruxelles - BEL 20: -0,10% à 3.980,69 points

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