Les Bourses européennes ont fini en nette baisse vendredi, déroutées par la chute du secteur technologique à Wall Street, dans un environnement politique et économique toujours incertain.

À New York, les indices chutaient à la mi-séance: vers 16H20 GMT, le Dow Jones Industrial Average reculait de 1,18% à 24.689,79 points, le Nasdaq lâchait 1,98% à 7.173,36 points, et l'indice élargi SP 500 reculait de 1,55% à 2.663,63 points.

«Amazon et Alphabet sont les principaux facteurs de la chute boursière», estime Bill Lynch de Hinsdale Associates, qui souligne que «malgré les bons résultats trimestriels annoncés, les marchés surveillent désormais davantage les anticipations futures».

À l'image du plongeon du géant Amazon de plus de 7% vendredi, Wall Street se dirigeait vers une semaine de repli très net, entraînée par un scepticisme croissant des acteurs du marché quant aux prévisions de résultats des entreprises.

Wall Street avait déjà ouvert en forte baisse, pénalisant les places européennes.

«Il y a une aversion au risque sur l'ensemble des marchés mondiaux et tous les secteurs sont touchés», a expliqué à l'AFP Alexandre Baradez, analyste chez IG France.

En Europe, l'Eurostoxx 50 a perdu 0,97%.

À la Bourse de Paris, le CAC 40 a accusé un net recul, perdant 1,29% à 4.967,37 points, dans un volume d'échanges très élevé de 5,3 milliards d'euros. Sur la semaine écoulée, la cote parisienne a cédé 2,31% et perdu 6,50% depuis le début de l'année. Sur le front des valeurs, les équipementiers automobiles ont poursuivi leur descente aux enfers, Valeo s'écroulant de 21,02% à 23,59 euros, tandis que Faurecia chutait de 5,74% à 39,55 euros. Mastodonte du CAC 40, Total a décliné de 1,52% à 50,63 euros, à l'instar de tout le secteur pétrolier, confronté à la baisse des prix de l'or noir.

À Francfort, le Dax a cédé 0,94% à 11.200,62 points, effacement presque entièrement son rebond de la veille. Du côté des valeurs, BASF a reculé de 0,32% à 66,45 euros, tandis que Deutsche Bank a poursuivi sa chute de -3,40% à 8,52 euros, et que la fintech Wirecard a chuté de 3,42% à 159,55 euros.

L'indice FTSE-100 des principales valeurs de la Bourse de Londres a lui perdu 98,01 points, à 6.906,09 points. Sur la semaine écoulée, il a lâché 2,04%. La banque RBS s'est illustrée en chutant de 4,09% à 224 pence, tandis que son homologue Lloyds Banking Group a perdu 1,54% à 56,83 pence. Les valeurs technologiques ont également souffert, le distributeur en ligne Ocado lâchant 5% à 782,40 pence et le groupe informatique Micro Focus 3,77% à 1.198,50 pence.

La Bourse de Milan a terminé en recul, l'indice FTSE Mib perdant 0,70% à 18.683 points. Pirelli a de nouveau réalisé la meilleure performance (+1,76% à 6,248 euros), suivie d'Eni (+1,07% à 15.134 euros), qui a vu son bénéfice net bondir au troisième trimestre. En revanche, Azimut a perdu 3,69% à 10,695 euros. De nombreuses banques étaient aussi à la peine comme Finecobank (-3,07% à 8,774 euros), Mediobanca (-2,70% à 7,57 euros) ou Ubi Banca (-2,44% à 2,6 euros).

L'indice Ibex 35 de la Bourse de Madrid a clôturé en baisse de 0,62% à 8.730,40 points, tiré vers le bas par ses poids lourds dont Banco Santander (-1,20% à 4,02 euros) ou Telefonica (-1,20% à 6,85 euros). Le cours de Viscofan, groupe agroalimentaire espagnol, dévissait de 19,55% à 50 euros, la société ayant annoncé une baisse de son bénéfice et chiffre d'affaires. La plus forte hausse de la séance revenait à Banco de Sabadell (+5,13% à 1,09 euro), bien que la banque ait accusé au troisième trimestre une baisse de son bénéfice de 37,4%.

L'indice PSI 20 de la Bourse de Lisbonne a dévissé de 1,27% à 4.924,95 points. Le groupe BTP Mota Engil a lâché 2,91% à 1,67 euros, tandis que Sonae a également dévissé de 1,67% à 0,85 euros.

La Bourse suisse a continué sa dégringolade, l'indice SMI chutant sous la barre des 8.700 points à 8.665,80 points (-0,47%). La meilleure performance a été réalisée par le géant des matériaux de construction LafargeHolcim, qui a publié des ventes en hausse au troisième trimestre. Le titre a bondi de +2,91% à 43,12 CHF. En revanche, le groupe d'ingénierie helvético-suédois ABB a lui plongé de -2,79% à 19,52 CHF.

L'indice AEX des principales valeurs de la Bourse d'Amsterdam a clôturé en baisse de 1,10% à 507,52 points. A la baisse, le spécialiste de l'éclairage Signify (ex-Philips Lighting) a chuté de 9,65% à 19,10 euros. À la hausse, le groupe néerlandais de travail temporaire Randstad a pris 1,22% à 43,13 euros.

Enfin, l'indice BEL-20 de la Bourse de Bruxelles a clôturé en baisse de 0,78% à 3.373,51 points. Parmi les valeurs dans le rouge, le groupe de télécommunications Proximus a dégringolé de 4,82% à 22,11 euros. A la hausse, le géant de la bière AB InBev a pris 1,68% à 65,94 euros.