Le pétrole replonge face aux risques sur la demande chinoise

AWP

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Le Brent perd 2,5% à 58,29 dollars à la clôture et le WTI lâche 2,2% à 52,14 dollars, son plus bas niveau depuis août.

Les prix du pétrole ont terminé en forte baisse jeudi, rattrapés par la propagation du coronavirus en Chine et ses conséquences sur la demande intérieure du premier importateur mondial d’hydrocarbures.

A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars a perdu 1,52 dollar, ou 2,5%, pour clôturer à 58,29 dollars, au plus bas depuis octobre.

A New York, le baril américain de WTI pour la même échéance a lâché 1,19 dollar, ou 2,2%, pour finir à 52,14 dollars, son plus bas niveau depuis août.

«La sévérité de la chute des cours (ce jeudi) reflète l’idée que la crise du coronavirus semble partie pour durer plus longtemps et s’étendre plus largement que ce qui avait été prévu jusqu’à présent», estime Matt Smith de ClipperData.

Le bilan de l’épidémie de pneumonie virale apparue en Chine fin 2019 s’est alourdi à 170 morts jeudi en Chine et les contaminations s’élèvent désormais à environ 7.700 cas, soit davantage que le nombre - 5.327 - des malades du Syndrome respiratoire aigu sévère (Sras).

Les mesures drastiques prises par les autorités comme l’isolement de Wuhan, la métropole du centre de la Chine d’où est partie l’épidémie, et celui de la quasi-totalité de la province environnante du Hubei, font craindre des conséquences économiques importantes pour le pays déjà affaibli par près de deux ans de guerre commerciale contre les Etats-Unis.

«Les investisseurs craignent que cela entame la demande en brut, et ce pour une période prolongée», remarque Matt Smith.

«Le fait que les prix continuent à baisser alors que les exportations libyennes ont été quasiment annihilées, retirant ainsi près d’un million de barils par jour du marché, reflète la forte inquiétude des acteurs du marché», ajoute-t-il.

En augmentant plus que prévu la semaine dernière aux Etats-Unis, selon le rapport hebdomadaire de l’Agence américaine d’information sur l’énergie (EIA), les stocks de pétrole brut n’ont pas permis de corriger la tendance à la baisse.

En réaction, «l’Opep se tient prête pour avancer sa prochaine réunion en février pour contrer la baisse de la demande et des prix», selon des rumeurs de marché rapportées par Bjarne Schieldrop, analyste de SEB.

Les coupes volontaires de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) pourraient être prolongées jusqu’à juin, contre mars actuellement.

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