Le pétrole pénalisé par la crainte d’une remontée des stocks US

AWP

1 minute de lecture

Le Brent de la mer du Nord recule sous les 69 dollars à Londres et le WTI passe sous les 65 dollars à New York.

Les cours du pétrole reculaient mardi en fin d’échanges européens alors que les analystes tablent sur une hausse hebdomadaire des réserves américaines de brut.

Vers 17h00 GMT (18h00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars valait 68,67 dollars sur l’Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 79 cents par rapport à la clôture de lundi.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» (WTI) pour la même échéance cédait 1,19 dollar à 64,37 dollars.

Prises de bénéfices peu surprenantes

«Il va falloir attendre quelques jours avant de savoir si ce mouvement de repli est le début d’une petite correction», a souligné Matt Smith de ClipperData. «Mais dans la mesure où le baril de Brent (coté à Londres) a grimpé la semaine dernière jusqu’à 70 dollars, un seuil de résistance, et que le WTI est monté à un niveau plus vu depuis plusieurs années, il est normal de voir quelques prises de bénéfices», a-t-il ajouté.

Les investisseurs sont d’autant plus enclins à retirer un peu de leur mise qu’ils attendent la publication mercredi des données hebdomadaires officielles sur le niveau des réserves de produits pétroliers aux Etats-Unis, considérés comme un baromètre de la demande chez le plus gros consommateur mondial de brut.

Les stocks de brut ont reculé au cours des dix dernières semaines, alimentant amplement la montée des prix de l’or noir.

Réserves américaines attendues en hausse

Des analystes tablent sur une hausse des réserves de brut de 900.000 barils, de celles d’essence de 2 millions de barils mais sur une baisse de celles des autres produits distillés (fioul de chauffage et diesel) de 700.000 barils par jour, selon la médiane d’un consensus compilé par l’agence Bloomberg.

Les investisseurs surveilleront aussi de près dans ce rapport les chiffres sur la production d’or noir dans le pays, qui se rapproche de la barre des 10 millions de barils par jour.

Forte hausse des puits en activité

Le nombre de puits de forage en activité, généralement un indicateur avancé du volume de pétrole extrait dans le pays, a nettement progressé la semaine dernière.

Les producteurs américains profitent de la récente montée des prix du baril pour accélérer leur activité, ce qui fait craindre à certains analystes une surabondance de l’offre et dans la foulée un possible repli des prix.

Le renchérissement du pétrole a en effet été en grande partie porté par les efforts effectués depuis un an par les membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétroles (Opep) pour réduire leur offre sur le marché mondial.

«Si les prévisions d’une nouvelle vague de froid sur les Etats-Unis s’avèrent exactes, le recul des prix pourrait n’être que temporaire, car les réserves, déjà à des niveaux relativement bas, pourraient encore reculer», ont cependant estimé les analystes de UniCredit.

 

A lire aussi...