Les taux d’emprunt des pays de la zone euro n’ont quasiment pas varié mardi à l’issue d’une séance sans grand mouvement en raison d’une actualité peu animée.

«Aujourd’hui, il n’y a pas d’actualité spécifique, si ce n’est une adjudication à 30 ans sur l’Espagne qui s’est bien passée, avec une forte demande», a expliqué auprès de l’AFP Jean Sayegh, responsable de la gestion obligataire chez Lyxor.

De plus, depuis quelques jours, le marché «commence à nouveau à se détendre un peu» après avoir subi selon lui «une forte correction entre mi-décembre et fin janvier/début février».

Mais, a prévenu M. Sayegh, la volatilité pourrait refaire surface «d’ici à la fin du mois, à l’approche des élections législatives en Italie».

Un contexte qui profiterait, selon le spécialiste, aux taux d’emprunt des pays les plus solides de la zone euro tandis que les rendements des pays du sud de l’Europe pourraient se tendre.

Par ailleurs, les quelques indicateurs inscrits à l’agenda n’ont pas eu d’impact sur la séance.

A 18H00 (17H00 GMT), le taux d’emprunt à dix ans de l’Allemagne a fini inchangé à 0,735%, comme lundi à la clôture du marché secondaire, où s’échange la dette déjà émise.

Le rendement de même maturité de la France a suivi une trajectoire similaire, terminant à 1,002% contre 0,992%.

Celui de l’Italie s’est très légèrement tendu à 2,069% contre 2,043%, tout comme celui de l’Espagne, à 1,531% contre 1,511%.

En dehors de la zone euro, le taux britannique a un peu reflué à 1,585% contre 1,602%.

A la fermeture des marchés européens, le taux d’emprunt à 10 ans des États-Unis évoluait en hausse à 2,907% contre 2,875% vendredi, celui à 30 ans s’établissait à 3,165% contre 3,132%, et celui à deux ans à 2,223% contre 2,190%.