Le coronavirus continue de se propager, les marchés rétrogradent

AWP

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Vers 09h15, Paris lâchait 2,75%, Londres 3,83% et Francfort 1,76%. Ailleurs en Europe, Milan baissait de 1,62% et Madrid de 2,06%.

Très inquiets de l’accélération de la pandémie de coronavirus, notamment aux Etats-Unis, les marchés boursiers sombraient à nouveau dans le rouge vendredi, faisant fi des soutiens apportés par les Etats et les banques centrales.

Si les indices se sont affichés en hausse en Asie, dans le sillage de la clôture de Wall Street la veille - Tokyo s’adjugeant notamment 3,88% - l’Europe baissait à nouveau la tête.

Vers 10H15 (09H15 GMT), Paris lâchait 2,75%, Londres 3,83% et Francfort 1,76%. Ailleurs en Europe, Milan baissait de 1,62% et Madrid de 2,06%.

Cela n’est «pas une surprise face à un contexte aussi incertain avec un nombre de contaminations aux États-Unis désormais supérieur à celui de la Chine», a estimé Michael Hewson, un analyste de CMC Markets.

Les États-Unis dénombraient en effet jeudi soir plus de cas recensés de nouveau coronavirus que tout autre pays dans le monde, dépassant la Chine et l’Italie, et la propagation de la pandémie continuait à s’accélérer et à gravement affecter l’économie mondiale.

Malgré des mesures de confinement sans précédent affectant plus de trois milliards de personnes sur la planète, le nouveau coronavirus a désormais infecté plus d’un demi-million de personnes dans le monde.

Les places européennes avaient pourtant réussi à rebondir trois jours d’affilée jusqu’à jeudi, malgré des demandes hebdomadaires d’allocation chômage aux États-Unis à 3,3 millions, un record historique.

Du côté des banques centrales ou des Etats, le marché a eu de quoi voir le verre à moitié plein au cours des séances passées.

Plans de soutien

Aux Etats-Unis, le Sénat américain a voté un plan «historique» de 2.000 milliards de dollars qui doit encore être approuvé par la Chambre des représentants, contrôlée par les démocrates ce vendredi, avant d’être promulgué par le président américain.

Toujours outre-Atlantique, le patron de la Fédérale réserve américaine (Fed) a promis jeudi que l’institution allait continuer à prêter de l’argent «agressivement» pour combattre l’impact économique de la pandémie de Covid-19, dans une rare interview en direct. Des propos qui avaient suscité un vent d’optimisme sur les marchés.

Jeudi également, les dirigeants du G20 ont annoncé leur intention d’injecter «plus de 5.000 milliards de dollars» dans l’économie mondiale pour «contrer les répercussions sociales, économiques et financières de la pandémie», lors d’un sommet virtuel d’urgence.

Et un plan de sauvetage historique de près de 1.100 milliards d’euros a été adopté en Allemagne.

Un premier signe d’apaisement est même apparu entre Pékin et Washington après une série de joutes verbales, le président chinois Xi Jinping ayant déclaré vendredi lors d’une conversation téléphonique avec son homologue américain Donald Trump que les deux pays, malgré leur rivalité, «doivent s’unir contre l’épidémie» de Covid-19, selon un média officiel.

«Maintenant que les marchés ont répondu positivement aux plans exceptionnels déployés par les autorités ces derniers jours, nous pensons que la hausse des indices va caler», a souligné pour sa part Tangi Le Liboux, un stratégiste du courtier Aurel BGC.

En revanche, les cours du pétrole, retombés jeudi, étaient en rebond vers 06H45 GMT, surtout le prix du baril de brut américain WTI (+1,81% à 23,01 dollars), tandis que celui du baril de Brent de la mer du Nord prenait quelque 0,23% à 26,4 dollars.

La monnaie européenne s’échangeait par ailleurs pour 1,1041 dollar, un cours quasi inchangé par rapport à jeudi 19H00 GMT.

Quant au marché de la dette, il évoluait très peu, après avoir clôturé la veille sur un petit mouvement de détente.

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