La chronique des marchés de Vontobel au 28 juin

Jean Frédéric Nussbaumer, Vontobel

2 minutes de lecture

Nasdaq +0,73%, SPX +0,38%, Dow -0,04%, Russell +1,9%, SOX +1,47%, Eurostoxx -0,02%, SMI +0,22%.

Wall street clôture en ordre dispersé hier soir, les investisseurs espérant que la rencontre prévue samedi entre Donald Trump et Xi Jinping permettra de sortir les négociations commerciales de l'impasse. Des rumeurs insistantes évoquent une suspension par Washington de son projet de taxer 300 milliards de biens chinois supplémentaires. Donald Trump brouille toutefois les pistes en répétant mercredi soir qu'il était prêt à taxer Pékin si sa rencontre avec Xi Jinping tournait court.

La volatilité recule de 2,4%, l’indice VIX à 15,82. L’or reprend des couleurs, l’once remonte à 1424 dollars alors que le pétrole stagne à 59 dollars le baril. Le rendement de l’emprunt US à 10 ans stagne à 2,02% et le Bitcoin corrige un peu, à 11'340 dollars ce matin. La paire euro/dollar est stable à 1,1371.

Selon les dernières informations, les Etats-Unis et la Chine se seraient accordés sur le principe d'une trêve commerciale, qui devrait être officialisée et détaillée peu avant la rencontre entre les deux dirigeants, prévue samedi matin à 11h30 à Osaka (04h30 à Genève). Le quotidien South China Morning Post affirme que la suspension des menaces de taxes supplémentaires est une exigence du président chinois Xi Jinping préalable à son entretien avec Trump. De son côté, le président américain continue de montrer sa détermination dans une interview donnée mercredi à la chaîne Fox Business. Il prévient que, si son entrevue avec le président chinois au G20 ne donne pas les résultats escomptés, il taxera bien à des niveaux de 10% à 25% les 300 milliards de dollars de produits chinois encore exemptés. Dans le même temps, il se dit confiant qu'un compromis sera trouvé, car «Pékin veut un accord parce que son économie s'effondre» à la suite des sanctions déjà infligées par Washington. Mais en cas de désaccord, «mon plan B, dit aussi Donald Trump, est d'empocher des milliards et des milliards de dollars chaque mois et de diminuer les échanges avec eux».

Les indicateurs économiques du jour ressortent contrastés aux Etats-Unis. La lecture finale du PIB du Q1 n’apporte pas de surprises, ressortant à 3,1% en rythme annuel, en ligne avec le consensus et l'évaluation antérieure. Dans le détail cependant, la composante des dépenses réelles de consommation, est revue à la baisse à +0,9%, contre +1,3% de consensus et +1,3% également pour l'estimation antérieure. Sur le front de l'emploi, les inscriptions hebdomadaires au chômage augmentent plus que prévu la semaine dernière. Elles ressortent à 227k, contre 218k de consensus et après 217k pour la lecture révisé de la semaine antérieure. Le secteur immobilier continue d'envoyer des signaux parfois contradictoires. Cette fois, l'indice des promesses de ventes de logements ressort supérieur aux attentes en mai, en hausse de 1,1% par rapport à avril, contre un consensus de +0,6% et après -1,5% en avril. L'indicateur ressort ainsi à 105,4 en mai, contre 104,3 un mois plus tôt.

Ce vendredi marque le démarrage du G20 d'Osaka, qui se prolongera jusqu'à demain. En Europe ce matin, les investisseurs s'intéresseront surtout aux dépenses de consommation et à l'inflation préliminaire en France (8h45) ainsi qu'à la lecture finale du PIB britannique du premier trimestre (10h30). A 11h00, Eurostat publiera les chiffres préliminaires de l'inflation du mois de juin. Aux États-Unis, les prix à la consommation ainsi que les revenus et dépenses des ménages (14h30) précéderont l'indice PMI de Chicago (15h45) et la seconde lecture de l'indice de confiance de l'Université du Michigan (16h00).

Un haut dirigeant de Google a indiqué que le groupe est favorable à un accroissement de ses impôts dans les pays où il réalise du chiffre d'affaires plutôt que dans leur pays d'origine. Boeing a été chahuté hier en bourse sur un probable retard du retour en opérations du B737MAX: l'industriel a évoqué le mois d'octobre au plus tôt. La Deutsche Bank a réussi les tests de résistance annuels de la Réserve fédérale, tandis que le Crédit Suisse n'a reçu qu'un feu vert conditionnel à cause de faiblesses dans ses procédures en matière de fonds propres. Nike dépasse les attentes de chiffre d'affaires sur son dernier trimestre fiscal, mais déçoit sur son bénéfice. Toyota investit 1,76 milliard d'euros dans les véhicules électriques en Indonésie. L'introduction en bourse de la division poids-lourds de Volkswagen, Traton, s'est faite en bas de fourchette à 27 euros par action. Catastrophe dans une mine de Glencore en RDC, avec 41 victimes. Le groupe prend par ailleurs le contrôle de la société minière américaine PolyMet. En Suisse, le prix d'émission des actions Aluflexpack fixé à 21 francs. La FDA reproche à une pompe à insuline de Medtronic sa vulnérabilité aux hackers. Jony Ive, le patron du design d'Apple, va quitter la société pour créer une entreprise indépendante tout en continuant à fournir des prestations à la marque à la pomme. Twitter va commencer à supprimer les tweets des responsables politiques qui ne respecteraient pas les règles de la plate-forme.

Cette nuit et ce matin en Asie, les indices traitent dans le rouge, dans des proportions raisonnables toutefois. Le future SPX récupère 3 points alors que l’Europe ouvre à l’équilibre.

A lire aussi...