Wall-Street progresse légèrement vendredi, dans l’attente du sommet entre les présidents chinois et américain. L’air de rien, l’indice S&P500 (SPX) réalise sa meilleure performance semestrielle depuis 1997 (+17,35%) et progresse de 6,9% rien que sur le mois de juin. Les banques centrales et leurs liquidités sont passées par là. Sur la semaine en revanche, on recule quelque peu, par prudence et au vu des performances réalisées jusque-là. Au registre des secteurs, les transports mènent le bal, eux-mêmes portés par les camions après une note encourageante de Wolfe Research. Les semi-conducteurs poursuivent leur rebond, toujours portés par Micron Tech (MU +1,4%). Notons par ailleurs Western Digital (WDC +6,17%) qui réalise la meilleure performance du jour du SPX. Les banques célèbrent les «stress tests», les principales institutions de Wall-Street annonçant toutes des rachats d’actions propres (BAC, GS, C, JPM, WFC). La volatilité recule, l’indice VIX abandonne 5% à 15,08.

Tout un chacun veut voir ce qui se passera au sommet du G20. C’est dans la nuit de vendredi à samedi que cela se passe et le moins que l’on puisse dire est que le marché n’est pas déçu. Xi et Trump décident de reprendre les négociations, les Etats-Unis acceptent de ne pas imposer de nouvelles taxes sur les produits chinois et Pékin va acheter d’importantes quantités de produits agricoles américains. Cerise sur le gâteau, Huawei est «pardonnée», du moins un peu…

Et donc…cette nuit et ce matin en Asie les indices célèbrent dignement, la plupart d’entre eux s’adjugeant au moins 2% sur la journée. Le future Eurostoxx traite en hausse de 1% et son alter ego du SPX gagne 33 points. Au registre des valeurs refuges, c’est la grise mine avec l’or qui repasse en-dessous des 1400 dollars par once, le yen qui rend du terrain contre le billet vert, à 108,39, le rendement de l’emprunt US à 10 ans qui remonte à 2,04% et même le franc suisse qui lâche du lest contre l’euro, à 1,1144. La paire eur/usd fait de même, à 1,1327.

Appétit au risque te revoilà donc. La question est: pour combien de temps? Le Wall Street Journal ne manque pas de garder la tête froide ce matin en indiquant que les actions vont probablement vivre une hausse à court terme, suite à cette nouvelle trêve. A plus long terme en revanche, la capacité des parties à mettre en place un accord durable et son effet sur les taux d’intérêt feront la différence.

Rappelons-nous que le premier semestre 2019 est historique en termes de performance des marchés actions, que de nombreuses incertitudes planent sur les indices et que la volatilité reste fort bon marché, qui offre des opportunités de couvrir un portefeuille actions à bon compte. Ce matin, l’indice chinois Caixin Manufacturing PMI ressort nettement en-dessous des attentes et, qui plus est, en territoire de contraction. Au Japon, le sondage de la Banque du Japon, le fameux Tankan, indique que la confiance des entreprises est au plus bas depuis presque trois ans. Alors certes, le mois de juillet est historiquement le meilleur de l’année pour les actions. Par exemple, l’Eurostoxx y a progressé de 2,9% en moyenne ces dix dernières années.

Quoi qu’il en soit, attendons-nous à une ouverture en hausse en Europe et à des titres technologiques en forme (par exemple Ericsson, Nokia, les titres de semi-conducteurs comme AMS).

Cette semaine sera chargée en nouvelles avec, notamment, des discours de membres de la Fed (Williams, Mester), le rapport mensuel sur l’emploi aux Etats-Unis, les PMIs globaux et les commandes aux entreprises en Allemagne. L’Europe se cherche toujours de futurs nouveaux leaders, le Brexit n’en finit pas, les tensions géopolitiques restent présentes et Wall-Street se paie une semaine écourtée avec une demi-séance le 3 juillet pour ne pas ouvrir du tout le lendemain, jour de l’indépendance des Etats-Unis.

Lonza fait savoir lundi avoir signé un engagement contractuel pour l'achat d'une installation de remplissage et de finition de produits pharmaceutiques stériles de Novartis. Dufry, le spécialiste bâlois du commerce de détail hors taxes, a signé un contrat avec Finavia, le gestionnaire de l'aéroport d'Helsinki, pour l'exploitation de sept nouveaux magasins de luxe sur une durée de sept ans. Le montant de la transaction n'a pas été dévoilé. Le prestataire de services de distribution en Asie DKSH indique lundi avoir acquis le distributeur de biens de consommation CTD en Australie. La transaction a été conclue ce 1^er juillet. Son montant n'a pas été dévoilé.