Wall-Street poursuit le rebond entamé la semaine passée, après l’annonce d’un accord sur l’immigration entre les Etats-Unis et le Mexique, qui écarte la menace de taxes d’importations pour Mexico. Par ailleurs, les récentes discussions avec la Chine sont qualifiées de «constructives» à l’issue du G20 Finances de Fukuoka. Le retour de l’appétit au risque profite aux actions et au dollar, tandis que les obligations, le pétrole et l’or font l’objet de prises de bénéfices. Le peso mexicain flambe de plus de 2%. Le rendement de l’emprunt US à 10 ans regagne 6 points de base à 2,14%, mais il reste proche de ses plus bas depuis la fin 2016. La volatilité rend un peu de terrain, l’indice VIX en recul de 2,2% à 15,94.

Cela fait donc 5 séances consécutives de hausse pour l’indice S&P500 (SPX). Le Nasdaq 100 (NDX) est de retour au-dessus des 7500 points et le Dow récupère les 26’000. Notons que le SPX ne parvient pas à se hisser au-dessus des 2900 points à la cloche. Au-delà de la détente sur le front géopolitique, le marché est également soutenu par une intense activité de fusions et acquisitions (M&A: United Tech pour Raytheon pour environ 90 milliards de dollars, Salesforce pour Tableau pour 15,7 milliards de dollars, entre autres).

Selon une déclaration commune, les Etats-Unis pourront plus facilement renvoyer au Mexique les demandeurs d’asile arrivés à la frontière sud, pendant l’examen de leur dossier, tandis que le Mexique leur promet «des emplois, l’accès au soin et à l’éducation». Mexico a également accepté de prendre «des mesures sans précédent pour lutter contre l’immigration illégale», en déployant 6’000 hommes de sa garde nationale, notamment à sa frontière avec le Guatemala.

Steven Mnuchin (à Fukuoka au Japon) indique avoir eu une rencontre «constructive» avec le président de la Banque centrale chinoise. M. Mnuchin confirme également que le dossier Huawei, placé sur une liste noire par Washington, est lié aux négociations commerciales avec Pékin. Il estime que les «principales avancées» pourraient se faire lors de la rencontre prévue entre Donald Trump et Xi Jinping au sommet des chefs d’Etat du G20 à Osaka, les 28 et 29 juin. Cette rencontre semble donc toujours être d’actualité, même si elle n’a pas été confirmée par Pékin et que les propos acerbes continuent de fuser entre les deux grandes puissances économiques mondiales. Donald Trump maintient ainsi la pression hier, en affirmant lors d’une interview à ‘CNBC’ qu’il est prêt à instaurer des droits de douane sur la totalité des importations chinoises si Xi Jinping refuse de le rencontrer lors du sommet du G20 des 28 et 29 juin. Il se montre cependant confiant sur la tenue de la rencontre et a mis en avant ses excellentes relations avec l’homme fort de Pékin, «un type incroyable», un homme «très fort et très intelligent».

Microsoft (MSFT +0,9%, record historique)  lève le voile lors de l’E3 de Los Angeles sur la nouvelle génération de console Xbox (‘Project Scarlett’), attendue l’année prochaine. La console devrait être 4x plus puissante que la Xbox One X et sera dotée d’une puce AMD indique l’agence Reuters. La console affichera jusqu’à 120 images par seconde et sera équipée d’un disque SSD permettant d’accélérer les temps de chargement. Elle sera lancée avec 14 nouveaux titres. Microsoft précise également que son service de jeu en streaming ‘Project xCloud’ devrait être proposé en test en octobre. En Suisse, Roche a obtenu une procédure accélérée («fast track») de l’agence américaine du médicament pour la combinaison Polivy / Rituxan dans le traitement des lymphomes.

Cette nuit et ce matin en Asie, les indices traitent tous dans le vert avec notamment Shanghai qui bondit de 2,5%, Pékin a autorisé les collectivités locales à disposer du produit de l’émission d’obligations spéciales pour financer des projets d’infrastructures et relancer ainsi l’économie. En Europe, l’ambiance est à la retenue, le future Eurostoxx traitant à l’équilibre alors que son alter ego américain du SPX gagnant 5 points. La journée sera calme en termes de statistiques économiques avec notamment l’indice américain des prix à la production.