Hong Kong perd près de 1% en clôture

AWP

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Le marché chinois met clairement un terme à sa série de records. Shanghai perd 0,31% et Shenzhen abandonne 0,39%.

La Bourse de Hong Kong a perdu près de 1% en clôture jeudi, pour sa deuxième séance de baisse d'affilée en 23 jours, après une série de records.

L'indice Hang Seng Index a reculé de 0,92%, soit 304,24 points, à 32’654,45 points.

En Chine continentale, l'indice composite de Shanghai a lâché 0,31% (11,16 points) à 3’548,31 points avec un chiffre d'affaires de 288,0 milliards de yuans (36,52 milliards d'euros).

L'indice composite de Shenzhen a cédé 0,39% (7,63 points) à 1’953,30 points, dans un volume de transactions de 293,4 milliards de yuans (37,20 milliards d'euros).

L'indice de Hong Kong avait bien démarré l'année, grimpant de plus de 10%, en dépassant la semaine dernière son niveau record atteint en 2007 avant la crise financière.

Il a depuis multiplié les records en clôture grâce à l'afflux de liquidités de la part d'investisseurs chinois du continent.

DES VAGUES VENUES DE DAVOS

Les marchés ont toutefois été secoués par les propos tenus mercredi au Forum de Davos en Suisse par le secrétaire américain au Trésor Steven Mnuchin qui a affirmé qu'un "dollar plus faible" était "bon" pour les Etats-Unis puisqu'il favorisait le commerce extérieur américain.

Cette rare prise de position d'un secrétaire américain au Trésor en faveur d'un dollar faible a été perçue par des analystes comme faisant partie de la politique "l'Amérique d'abord" de l'administration de Donald Trump qui vise à favoriser ses propres exportateurs.

Elle intervient trois jours après l'imposition par les Etats-Unis de taxes douanières visant les panneaux solaires et les machines à laver en provenance de Chine et de Corée du sud, provoquant la colère de ces deux pays.

Le secrétaire américain au Commerce Wilbur Ross a défendu ces taxes à Davos et averti que son pays serait prêt à étendre ses taxes à d'autres pays qui feraient fi des règlements du commerce.

Ces développements ont fait naître des craintes quant à un risque de guerre commerciale qui affecterait la croissance économique mondiale qui vient à peine de se relever après une crise d'une décennie.

"Au cas où les échanges commerciaux seraient perturbés, ce ne serait probablement pas bon pour l'activité économique et pour les entreprises américaines, et de ce fait ceci mettrait les marchés sous pression", a souligné à l'agence Bloomberg News Michael Cuggino, responsable de gestion de portefeuilles au fonds Permanent Portfolio Family of Funds de San Francisco.

Tencent en nette baisse

A Hong Kong, le titre du géant de l'internet Tencent a plongé de 2,35% à 458,00 dollars de Hong Kong (HKD) et celui d'AAC Technologies de 1,26% à 133,30 HKD.

Sands China a reculé de 1,66% à 47,35 HKD en dépit de bons résultats et son concurrent Galaxy Entertainment de 0,98% à 65,70 HKD.

Idem pour les bancaires, HSBC se repliant de 0,41% à 85,50 HKD et China Construction Bank de 1,83% à 8,57 HKD.

Par contre le secteur de l'énergie a profité d'une hausse des cours du brut favorisée par un dollar faible: CNOOC a pris 0,62% à 12,90 HKD et PetroChina 2,25% à 6,35 HKD.

PRISES DE BÉNÉFICES SUR LES FINANCIÈRES

En Chine continentale, les marchés ont subi des prises de bénéfices notamment sur les valeurs financières.

Selon Li Daxiao, analyste de Yingda Securities, "les indices ont certes reculé mais le sentiment reste haussier car un yuan fort attire plus de liquidités sur les marchés".

Le yuan s'est renforcé face au dollar, atteignant son plus haut depuis novembre 2015, après les propos de Mnuchin.

Les grands perdants à Shanghai ont été les compagnies d'assurance: Ping An Insurance a lâché 1,50% à 75,29 yuans et New China Life Insurance 1,35% à 59,15 yuans.

Les maisons de courtage ont fini en repli: Citic Securities, coté à Shanghai, a cédé 2,57% à 22,33 yuans et GF Securities, coté à Shenzhen, 1,93% à 19,77 yuans.

Sinovel, un des leaders chinois dans les turbines, a plongé de 3,92% à 1,47 yuan après avoir été accusé par les autorités américaines d'avoir volé des technologies à l'américain AMSC, lui faisant ainsi subir une perte de 800 millions de dollars.

 

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