Bonjour septembre – Flash boursier Bonhôte

Groupe Bonhôte

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La guerre commerciale s’accentue. Les rendements gouvernementaux continuent de baisser.

Une augmentation des tarifs douaniers, qui vise 125 milliards de dollars de biens chinois à hauteur de 15%, est entrée en vigueur dimanche aux Etats-Unis. Ceci marque un tournant dans la guerre commerciale selon Pékin, qui impose en réponse des nouveaux droits de douane sur 75 milliards de dollars d’importations américaines, entre 5 et 10% selon les produits. Les contacts téléphoniques se poursuivent cependant entre Washington et Pékin, du moins selon les dires du président Donald Trump.

Sur les marchés obligataires, les rendements gouvernementaux continuent de baisser, les flux positifs vers la classe d’actifs reflétant le ralentissement de la conjoncture mondiale et des perspectives bénéficiaires par conséquent modestes pour les sociétés. Selon les estimations, il faut s’attendre seulement à 2% de croissance bénéficiaire pour l’indice MSCI monde. L’aplatissement en cours des courbes de taux soulève des craintes de récession et tout écart négatif, même minime, entre les emprunts à 10 et 2 ans américains est scruté par les investisseurs. Ils l’interprètent comme une incitation à prendre des bénéfices sur les marchés actions.

Le rendement à 10 ans des BTP italiens est désormais descendu au-dessous de 1%. Le 1er ministre Giuseppe Conte est reconduit à la tête du Conseil, grâce à la coalition entre le mouvement 5 étoiles et le parti Démocrate, et chargé de former un nouveau gouvernement. L’idée qu’on puisse éviter des élections anticipées rassure les investisseurs car cela réduit le potentiel de prise de pouvoir de l’extrême droite.

Aux Etats-Unis, l’activité manufacturière s’est redressée en août selon l’indice ISM des directeurs d’achats. Dans la récente estimation du PIB du second trimestre 2019, la consommation des ménages, révisée en hausse à 4,7% annualisés, a affiché une des meilleures dynamiques de ce cycle d’expansion, montrant que l’économie américaine résiste bien. En Chine, l’activité manufacturière semble avoir opéré un redressement en août, l’indicateur PMI Caixin s’établissant à 50,4, mais les exportations flanchent. Pour compenser leur décélération, le cours du yuan continue de décrocher, désormais à 7,16 contre USD. Nous estimons que le taux de change devrait se situer vers 7,30 en fin d’année.

L’avancée des négociations commerciales devrait, ces prochains mois, rester le principal animateur du marché boursier.

L’essentiel en bref

Titres sous la loupe

Novartis AG (ISIN: CH0012005267, prix: 89,01 francs)

Le groupe pharmaceutique bâlois a annoncé vendredi un succès clinique important concernant son traitement expérimental contre la sclérose en plaques. Ofatumumab, c’est son nom, a présenté une forte réduction du taux de rechute chez les patients, ainsi qu’un ralentissement de la progression de l’invalidité. 

Le titre progressait en séance après l’annonce, mais c’est avant tout une excellente nouvelle contre cette maladie. Le traitement de Novartis présenterait une supériorité par rapport à celui de ses deux grands rivaux, Sanofi et Roche. Pour avoir une idée plus précise de l’avantage concurrentiel de l’Ofatumumab, il faudra cependant attendre le 13 septembre, date du prochain congrès du Comité européen à Stockholm, où Novartis dévoilera de plus amples informations.

Cette nouvelle illustre les efforts consentis par Novartis pour recentrer ses activités sur des solutions biologiques très spécifiques, en passant aussi par des acquisitions. En effet, Novartis souffre d’un «patent cliff» significatif, soit l’expiration programmée de patentes de ses traitements, occasionnant une baisse significative de ses revenus suite à l’arrivée de génériques sur le marché.

La nouvelle stratégie du groupe a déclenché de nombreuses révisions à la hausse en termes de bénéfices depuis quelques temps, mais l’entreprise paraît aujourd’hui correctement valorisée au vu de la performance boursière de Novartis. En comparant l’évolution du ratio des cours des deux géants bâlois Roche et Novartis sur les cinq dernières années (voir graphique ci-dessus) Roche est notre préférée aujourd’hui.

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