Bonds Europe: le marché marque une préférence pour le risque

AWP

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Le taux d’emprunt à 10 ans de l’Allemagne est resté stable à 0,007% contre 0,006% jeudi.

Le marché de la dette est resté neutre sur les pays jugés solides, vendredi, une série de bonnes nouvelles tant politiques que statistiques incitant les investisseurs à se tourner davantage vers des actifs considérés comme plus risqués.

«Il y a eu un petit regain d’appétit pour le risque lié essentiellement aux nouvelles plutôt positives dans les négociations entre la Chine et les Etats-Unis avec la perspective d’un dénouement plus heureux dans la guerre commerciale», a indiqué à l’AFP Antoine Lesné, responsable stratégie et recherche de SPDR ETF (filiale de State Street Global Advisors).

Le président américain Donald Trump s’est voulu résolument optimiste sur un accord pour mettre fin à neuf mois de guerre commerciale entre Washington et Pékin, tandis que son homologue Xi Jinping a appelé à une conclusion rapide des négociations.

Les derniers développements autour du Brexit «sont interprétés dans le sens d’une sortie moins brutale de l’Union européenne pour le Royaume-Uni, ce qui permet d’envisager une trajectoire de PIB pour le pays conforme aux attentes», a également estimé M. Lesné.

La Première ministre Theresa May a demandé vendredi un report du Brexit jusqu’au 30 juin pour tenter de surmonter la crise politique au Royaume-Uni, le président du Conseil européen Donald Tusk suggérant de son côté un report «flexible» d’un an maximum.

«Cela tire notamment la dette britannique vers le haut, l’effet étant sans doute accentué par un effet de rattrapage après une phase de nette détente», a noté l’expert de SPDR ETF.

«Scénario idéal»

La journée a aussi été marquée par la publication du rapport mensuel sur l’emploi aux États-Unis.

Les créations d’emploi aux Etats-Unis ont fortement rebondi en mars, dépassant les attentes, après le mauvais score de février, et le taux de chômage est resté à son faible niveau de 3,8%. En revanche la progression des rémunérations est aussi moins soutenue à 3,2% sur un an, sans compter l’inflation, au lieu de 3,4% en février.

La conjonction d’une économie toujours dynamique et d’une inflation qui reste contenue constitue un «scénario idéal» pour les marchés, car cela éloigne à la fois la crainte d’une récession mais également celle d’un durcissement de la politique monétaire, a expliqué M. Lesné.

À 18H00 (16H00 GMT), le taux d’emprunt à 10 ans de l’Allemagne est resté stable à 0,007% contre 0,006% jeudi à la clôture du marché secondaire, où s’échange la dette déjà émise.

Celui de la France a suivi la même trajectoire à 0,362% contre 0,367%, tout comme celui de l’Espagne à 1,101% contre 1,107%.

Celui de l’Italie a en revanche reculé à 2,478% contre 2,519%, profitant pour sa part de l’appétit pour le risque des investisseurs.

En dehors de la zone euro, le taux d’emprunt britannique a clôturé à 1,116% contre 1,084%.

Aux États-Unis, le rendement à 10 ans se repliait légèrement à 2,501% contre 2,515%, à l’instar de celui à 30 ans, à 2,909% contre 2,920%. Celui à deux ans s’établissait pour sa part à 2,341% contre 2,337%.

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