Le conseil d’administration a arrêté cette décision au vu du faible volume d’échanges sur la place officielle zurichoise, ainsi que de l’inflation des contraintes réglementaires.
L’ancien papetier industriel reconverti en développeur immobilier Cham Group profite mercredi de la présentation de ses résultats à mi-parcours pour annoncer son retrait de SIX Swiss Exchange en fin d’année, au profit de la plateforme de négoce hors-Bourse de la Banque cantonale de Zurich.
Le conseil d’administration a arrêté cette décision au vu du faible volume d’échanges sur la place officielle zurichoise, ainsi que de l’inflation des contraintes réglementaires, précise la firme dans une série de publications.
Le groupe zougois offrira une porte de sortie à ses actionnaires désireux de ne placer leur argent que dans des titres cotés en lançant un programme de rachat d’action au prix fixe de 440 francs par nominative et portant sur un maximum de 5% de son capital-actions inscrit au registre du commerce. Les détenteurs de capitaux disposeront de quatre semaines à partir du 16 août pour profiter de l’offre.
Sur le plan de la performance, Cham a étoffé au premier semestre ses revenus locatifs de 40% à 1,4 million de francs et divisé sa perte opérationnelle hors-jeu des revalorisations par trois à une centaine de milliers de francs.
Le produit des revalorisations par contre a été amputé de près de trois quarts à 11,8 millions. Le bénéfice net a été fractionné par plus de huit à 9,9 millions. La base de comparaison avait toutefois été biaisée par le produit de la cession début 2018, pour 125 millions de francs, des activités dans le papier au sud-africain Sappi.
La valorisation du parc immobilier en développement a progressé d’un dixième à 153,3 millions.
La mue du site industriel désaffecté Papieri en zone mixte d’habitation et de commerces nécessitera dix à quinze ans et sera suivie d’un projet similaire pour les terrains repris à Pavatex l’an dernier. Cham Group ne prévoit subséquemment aucun excédent d’exploitation avant 2022, mais promet que ses actionnaires pourront compter sur un dividende fixe de six francs par action d’ici le retour à la rentabilité opérationnelle.
«Nous disposons des fonds propres nécessaires à la réalisation des projets Papieri et Pavatex», a assuré un porte-parole en conférence téléphonique, excluant la probabilité d’un recours à de nouvelles sources de financement. Le groupe zougois disposait fin juin d’une trésorerie de près de 240 millions.
En début d’après-midi, la nominative Cham Group s’appréciait de 1,8% à 439,00 francs, dans un SPI en recul de 0,71%.