Zurich Insurance en bonne voie pour remplir les objectifs 2017-2019

AWP

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L’assureur zurichois devrait avoir réduit ses coûts de 1,1 milliard de dollars à fin 2018. Le titre clôture toutefois en recul.

Zurich Insurance est confiant quant à la réalisation des objectifs financiers fixés pour la période 2017-2019. Au chapitre des économies, l’assureur zurichois, qui devrait avoir réduit ses coûts de 1,1 milliard de dollars à fin 2018, se trouve en bonne voie pour être en mesure d’atteindre le montant de 1,5 milliard visé pour la fin de l’année prochaine.

Après avoir affiché un rendement des fonds propres basé sur son bénéfice opérationnel après impôts de 12,3% au premier semestre 2018, Zurich Insurance est parvenu à économiser un montant net de 900 millions de dollars (891 millions de francs au cours actuel), a rappelé mercredi la compagnie en préambule à la journée des investisseurs qui s’est tenue à Londres.

«Je me réjouis beaucoup du fait que nous soyons en bonne voie pour atteindre dans toute leur étendue les objectifs financiers que nous avons fixés en 2016», s’est félicité Mario Greco, le directeur général de Zurich Insurance, cité dans le communiqué. De l’avis de l’Italien, le premier assureur helvétique affiche un tout autre visage que celui présenté il y a deux ans.

Ayant renoué avec la discipline et l’efficience dans sa gestion, le groupe s’est aussi focalisé sur ses clients, tout en disposant d’une présence géographique ciblée avec des unités locales fortes, a poursuivi M. Greco. Ce dernier a d’ailleurs souligné dans sa présentation à Londres que Zurich entend approfondir les relations avec ses clients, tout en augmentant leur nombre, notamment via les initiatives dans la bancassurance.

Partenariats

A cet effet, le groupe a conclu tout une série de partenariats avec notamment l’allemand Deutsche Bank ainsi que les espagnols Santander et Sabadell. A ceux-ci, est encore venu s’ajouter l’australien Australian and New Zealand Banking Group, plus connu sous la raison sociales ANZ, a ajouté le directeur général de l’assureur depuis mars 2016.

La réorganisation initiée par Zurich après une année 2015 difficile, s’est aussi inscrite dans l’objectif de renouer avec les clients, a dit M. Greco. Satisfaits, ces derniers auront tendance a prolonger leurs contrats et à y ajouter de nouvelles prestations. La restructuration, laquelle a entraîné la suppression de plusieurs milliers d’emplois ces dernières années, a aussi permis de réduire le taux de sinistre et les coûts d’acquisition.

Et pas besoin de mesure spectaculaire pour accroître la satisfaction de la clientèle, a noté M. Greco. A titre d’exemple le directeur général de Zurich a mentionné le fait de réduire l’attente des clients lorsque ceux recherchent des informations par téléphone.

Revenant sur les derniers mois, le chef des finances George Quinn a indiqué ne pas s’attendre à un impact significatif des dommages liés aux incendies en Californie. Quant aux charges liées à l’ouragan Michael, elles devraient se monter à 175 millions de dollars au 4e trimestre.

Hausse des dommages sous contrôle

Sur l’ensemble de l’année qui va s’achever, Zurich devrait afficher en matière de charges de sinistres un bilan plutôt flatteur par rapport à ses concurrents, a poursuivi M. Quinn. Après neuf mois en 2018, les coûts liés aux catastrophes naturelles n’ont que légèrement dépassé la moyenne historique.

Le directeur financier s’est montré particulièrement satisfait de l’évolution des affaires vie, lesquelles ont non seulement présenté des revenus en hausse, mais aussi une rentabilité améliorée. Le segment a notamment tiré profit des développements favorables dans la région Asie-Pacifique ainsi qu’en Amérique latine, zones dans lesquelles les recettes ont crû de près d’un tiers.

Les affaires ont également progressé en Grande-Bretagne, en Irlande et pour Zurich International, la croissance atteignant 13%. En Europe continentale, les revenus se sont étoffés de 4%. La tendance devrait se poursuivre, a ajouté M. Quinn.

Plus généralement, Zurich Insurance prévoit de dépasser l’objectif d’un flux de trésorerie de 9,5 milliards de dollars sur la période 2017-2019. Sur les deux années 2017 et 2018, ce montant devrait atteindre plus de 7 milliards. L’assureur des bords de la Limmat s’estime de plus solidement doté en capitaux, avec un taux de fonds propres de 134% selon son propre modèle Z-ECM. Une dotation clairement supérieure au but fixé entre 100 et 120%.

Malgré la confirmation des objectifs, l’action de l’assureur est restée sous pression tout au long de la séance à la Bourse suisse. A la clôture, la nominative s’est figée en baisse de 1,9% à 307,60 francs, alors que l’indice des valeurs vedettes Swiss Market Index (SMI) a abandonné 1,60%.

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