UniCredit risque une amende européenne

AWP

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UniCredit a expliqué avoir reçu le 31 janvier une notification de la Commission européenne sur une investigation portant sur des titres d’Etat européens.

La Commission européenne pourrait infliger à UniCredit une amende pouvant aller jusqu’à 10% de son chiffre d’affaires à la suite d’une enquête portant sur de possibles violations des règles liées à la concurrence sur le marché obligataire, a annoncé la banque italienne.

La Commission a accusé fin janvier huit grandes banques de s’être entendues «par périodes entre 2007 et 2012» pour fausser la concurrence sur le marché obligataire de la zone euro.

Outre UniCredit, Bank America Merrill Lynch, Royal Bank of Scotland et Crédit Agricole figurent parmi les banques visées, a indiqué à l’AFP jeudi une source proche du dossier.

La Commission, gardienne de la concurrence, enquête sur des courtiers «travaillant pour ces huit banques qui ont échangé des informations sensibles sur le plan commercial et ont coordonné leurs stratégies» d’achat et de ventes d’obligations d’Etat européennes (OEE).

Dans un communiqué publié tard mercredi, UniCredit a expliqué avoir reçu le 31 janvier «une communication de griefs» de la Commission sur cette investigation, au sujet des activités d’une de ses filiales pendant une partie de la période 2007-2012.

La banque italienne, qui rappelle que la notification «ne préjuge pas de l’issue de la procédure», souligne que si la Commission devait conclure à une violation des règles, elle pourrait décider d’une amende d’un montant maximal de 10% du chiffres d’affaires mondial de la société.

La source proche du dossier a néanmoins jugé «peu probable» qu’un tel montant soit décidé puisque par le passé dans des affaires de concurrence, les chiffres fixés par la Commission ont été «nettement inférieurs».

«Nous ne pouvons pas commenter les enquêtes du régulateur mais si vous saviez ce que je sais, vous donneriez à cela le titre d’une comédie de Shakespeare ‘Beaucoup de bruit pour rien’», a déclaré pour sa part le patron de la banque, Jean-Pierre Mustier, jeudi à la presse, en marge de l’assemblée générale des actionnaires à Milan.

Selon la source proche, l’enquête concerne les agissements d’un jeune trader allemand, qui a travaillé pendant quelques mois à UniCredit et avait accès au marché secondaire.

Le titre UniCredit a été affecté à l’ouverture de la Bourse de Milan par cette annonce, perdant jusqu’à un peu plus 2%, avant de se reprendre en fin de matinée et d’accélérer après les propos de M. Mustier. Vers 13H15 GMT, il prenait 1,39% à 12 euros.

L’ensemble du secteur bancaire italien a suivi la même évolution.

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