UniCredit: le CEO exclut une fusion pour les 3-4 prochaines années

AWP

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Il ne peut pas y avoir «une évolution non organique du groupe pendant trois-quatre ans», a déclaré Jean-Pierre Mustier.

Le patron de la banque italienne UniCredit, Jean-Pierre Mustier, a exclu une fusion avec un autre établissement avant trois à quatre ans, dans une interview au mensuel Euromoney.

Il ne peut pas y avoir «une évolution non organique du groupe pendant trois-quatre ans», a-t-il déclaré.

Des rumeurs de presse, en particulier dans le quotidien britannique Financial Times, avaient évoqué au printemps un possible rapprochement d’UniCredit avec son homologue française Société Générale, un projet de nature à créer le troisième groupe bancaire européen - hors Royaume Uni - en termes de capitalisation boursière.

La Société Générale avait démenti le 4 juin toute discussion de son conseil d’administration sur ce sujet.

M. Mustier avait souligné pour sa part le 7 août qu’UniCredit évaluerait d’éventuelles possibilités de croissance externe dans le cadre de son futur plan stratégique, à partir de 2019.

Mais il s’était déjà montré prudent, lançant alors: au niveau européen, «la probabilité d’une opération transfrontalière est, selon nous, très basse, donc ne retenez pas votre souffle».

Dans son entretien à Euromoney, le dirigeant français renvoie de tels projets au-delà de fin 2021, soulignant qu’»avec le scénario actuel, il est difficile que quelque chose se produise en Europe».

UniCredit se porte elle-même moins bien qu’il y a quelques mois.

Elle perdu plus de 30% de sa valeur en Bourse depuis le début de l’année, affectée par la hausse du «spread», le très surveillé écart entre les taux italien et allemand à dix ans, et la politique de la nouvelle coalition populiste au pouvoir.

UniCredit a été également affecté par la chute de la livre turque, en raison de sa présence dans ce pays avec la banque Yapi.

M. Mustier estime néanmoins que l’Europe a besoin de plus grandes banques, du fait de l’avance qu’ont les banques américaines en terme de capitalisation.

«A moyen terme, l’Europe aura des banques plus grandes», notamment l’Allemagne, a-t-il jugé.

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