L'Etat britannique a vendu 7,7% du capital de RBS

AWP

1 minute de lecture

«Cette vente représente une étape importante vers la privatisation de RBS», a souligné le ministre des Finances Philip Hammond.

L’Etat britannique a annoncé mardi avoir vendu 7,7% du capital de Royal Bank of Scotland (RBS) pour 2,5 milliards de livres (environ 2,8 milliards d’euros) à travers une opération qui relance la privatisation de la banque mais constitue une mauvaise nouvelle pour les finances publiques.

UK Government Investments Limited, l’entité chargée de gérer les participations de l’Etat, a dévoilé dans un communiqué les résultats de la vente dont le principe avait été dévoilé lundi soir.

La part de l’Etat s’établit désormais à 62,4% du capital de Royal Bank of Scotland, qui avait été sauvée de la faillite et nationalisée durant la crise financière de 2008.

Les pouvoirs publics ont vendu 925 millions d’actions au prix de 2,71 livres par titre à des investisseurs institutionnels, soit légèrement moins que le cours de clôture du titre lundi soir (2,8 livres).

Le gouvernement a choisi de relancer cette privatisation alors même qu’il n’est pas en mesure de rentrer dans ses frais puisqu’il avait payé le prix fort de 500 pence par action lors de la nationalisation. Sur l’opération conclue mardi, les pertes pour les contribuables s’établissent à autour de 2 milliards de livres.

«Cette vente représente une étape importante vers la privatisation de RBS en laissant derrière nous la crise financière», a souligné le ministre des Finances Philip Hammond, dans un communiqué.

«Le produit de cette vente va servir à réduire notre dette publique, ce qui est la bonne chose à faire pour le contribuable», a-t-il ajouté.

L’Etat avait annoncé en novembre dernier lors de la présentation du budget vouloir relancer la privatisation de RBS, alors que la banque a dégagé en 2017 son premier bénéfice net annuel depuis la crise financière.

A l’époque, le gouvernement avait expliqué vouloir tirer un total de 15 milliards de livres de recettes sur cinq ans de cette vente, au rythme de 3 milliards par an à partir de 2018-2019 et jusqu’en 2022-2023.

L’Etat avait déjà tenté de se désengager de la banque en juin 2015, mais après s’être défait de quelques pour cent, il avait dû arrêter le processus face aux déboires de l’action sur les marchés. Celle-ci avait notamment plongé après la décision des Britanniques de quitter l’UE lors du référendum du 23 juin 2016.

A lire aussi...