La banque Lloyds gèle des comptes pour lutter contre le blanchiment

AWP

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La banque explique dans une déclaration transmise à l’AFP avoir dû geler des comptes de clients expatriés après n’être pas parvenue à obtenir certaines informations sur leur identité.

Le groupe bancaire britannique Lloyds a indiqué lundi avoir gelé des comptes dans le cadre de la lutte contre le blanchiment d’argent, confirmant une information du Financial Times qui évoque la suspension de 8000 comptes basés à Jersey.

La banque explique dans une déclaration transmise à l’AFP avoir dû geler des comptes de clients expatriés après n’être pas parvenue à obtenir certaines informations sur leur identité.

Le Financial Times évoque quant à lui la suspension de 8.000 comptes basés dans l’île de Jersey, ce que n’a pas confirmé Lloyds Banking Group.

«Nous avons essayé plusieurs fois au cours des trois dernières années de contacter ces clients pour leur demander de nous envoyer les informations nécessaires», explique un porte-parole de la banque dans la déclaration.

«Malheureusement, lorsqu’un client ne nous fournit pas ces informations nous devons geler son compte. Cela protège aussi le client, puisque geler le compte empêche toute personne d’y accéder si le client ne l’utilise plus ou a changé d’adresse».

Ce gel intervient dans un contexte de lutte accrue contre le blanchiment d’argent et l’évasion fiscale, notamment dans les iles anglo-normandes de Guernesey et Jersey, ainsi que dans l’Ile de Man.

Après des critiques de la part de l’Union Européenne et de certains députés britanniques, les gouvernements des trois iles ont annoncé la semaine dernière vouloir rendre public les propriétaires des entreprises enregistrées sur leur sol.

Jersey, Guernesey comme l’île de Man n’appartiennent pas au Royaume-Uni mais à la monarchie britannique et gèrent leurs affaires intérieures en toute autonomie - notamment sur les questions fiscales. Le Royaume-Uni est cependant chargé de leur politique étrangère et de défense et est responsable de ces territoires devant la loi internationale.

Au Royaume-Uni, des députés avaient déposé dernièrement une proposition de loi visant à renforcer la transparence fiscale des entreprises sur ces territoires, en forçant la publication des noms de ceux qui possèdent plus de 25% de toute société déclarée sur place d’ici à la fin 2020. Le gouvernement britannique avait toutefois annoncé le 4 mars le report de l’examen de ce texte, soulignant ainsi l’autonomie fiscale des dépendances de la couronne.

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