Intesa Sanpaolo: le bénéfice trimestriel bondit plus que prévu

AWP

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Le groupe italien dirigé par Carlo Messina affiche un profit net de 833 millions d’euros au troisième trimestre, en hausse de 28,2%.

La banque italienne Intesa Sanpaolo a annoncé mardi avoir enregistré un bond de 28,2% de son bénéfice net au troisième trimestre à 833 millions d’euros (955 millions de francs), un résultat meilleur qu’attendu.

Les analystes tablaient sur 789 millions, selon le consensus de FactSet Estimates.

Sur les neuf premiers mois de l’année, le bénéfice atteint 3,01 milliards d’euros, en hausse de 26,1%, si on retire la contribution publique de 3,5 milliards d’euros versée l’an passé à Intesa pour l’aider à faire face au rachat des actifs sains de deux banques vénitiennes en difficulté.

«Les résultats des neufs premiers mois reflètent la profitabilité durable du groupe, dérivant de la solidité de sa base patrimoniale, de sa position en liquidité et d’un modèle d’activité résilient et bien diversifié», a estimé la banque dans un communiqué.

Elle a souligné que les résultats était «complètement en ligne» avec les objectifs du plan stratégique 2018-2021 et d’un bénéfice net 2018 supérieur aux 3,8 milliards d’euros de 2017 (hors contribution de l’État). Intesa a déjà atteint 90% de cet objectif, s’est-elle félicitée.

Le ratio de fonds propres durs (common equity ratio) de la banque, indice qui mesure sa capacité à faire face à une crise, s’établissait à 13,5% fin septembre, contre 13,4% fin juin, un niveau très élevé.

Intesa s’est classée parmi les meilleures banques européennes lors des tests de résistance publiés vendredi par l’Autorité bancaire européenne (ABE), qui visaient à vérifier leur capacité à surmonter un scénario de crise.

Mais Goldman Sachs a abaissé vendredi sa recommandation de «neutre» à «vendre» sur Intesa Sanpaolo et abaissé son objectif de prix de 2,70 euros à 1,95 euro.

Conséquence: le titre a fini en recul de 1,51% lundi soir. Mais mardi vers 13H30 (12H30 GMT), peu après la publication des résultats, il gagnait 2,32% à 2,022 euros.

Selon Goldman Sachs, Intesa est «bien gérée» et a une «position en capital confortable», mais sa rentabilité pourrait être rognée «par la perspective macro-économique qui se dégrade».

Les banques italiennes, qui ont dans leur portefeuille quelque 380 milliards d’euros de dette souveraine italienne, ont été affectées par la hausse du «spread», le très surveillé écart entre les taux d’emprunt italien et allemand.

Cette hausse a été provoquée par les inquiétudes autour de la politique menée par la coalition populiste au pouvoir à Rome, en particulier son budget pour 2019. La Commission européenne l’a rejeté, une première dans l’histoire de l’Union européenne.

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