Goldman Sachs dans le vert au quatrième trimestre

AWP

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Le bénéfice net est ressorti à 2,32 milliards de dollars, contre une perte de 2,14 milliards au quatrième 2017. Les investisseurs apprécient.

Goldman Sachs a renoué avec les bénéfices au quatrième trimestre 2018, marqué par une hausse surprises des recettes générées par les traders, et la banque se prépare à une amende liée au scandale malaisien 1MDB.

Le bénéfice net est ressorti à 2,32 milliards de dollars, contre une perte de 2,14 milliards au quatrième 2017. A l’époque, la banque, dirigée depuis quelques mois par David Solomon, avait dû inscrire dans ses comptes une charge fiscale de 4,4 milliards, rappelle-t-elle dans un communiqué, indiquant par ailleurs qu’elle fera le point en conférence téléphonique sur le scandale malaisien 1MDB qui l’éclabousse.

C’est M. Solomon lui-même, DJ à ses heures perdues, qui fera le point, imprimant ainsi sa marque car son prédécesseur, Lloyd Blankfein, ne participait pas aux conférences téléphoniques de présentation des résultats.

Goldman Sachs est accusée par le ministère américain de la Justice (DoJ) d’avoir joué un rôle central dans le vaste scandale de détournements de plusieurs milliards de dollars du fonds souverain malaisien 1MDB.

Dans cette affaire, qui a contribué à la chute de la coalition qui dirigeait la Malaisie, Goldman Sachs a encaissé des commissions d’environ 600 millions de dollars lors des émissions obligataires de 6,5 milliards de dollars de 1MDB que la firme a supervisées entre 2012 et 2013.

La banque a étoffé ses réserves destinées à solder les litiges dans cette affaire --une enveloppe se montant désormais à 516 millions de dollars contre 9 millions il y a encore un an. Les négociations sont en cours avec le DoJ.

Pour le trimestre écoulé, Goldman Sachs a fait état d’un bénéfice par action ajusté, référence en Amérique du Nord, de 6,04 dollars contre 5,61 dollars attendus en moyenne par les analystes. Sur l’année, il est de 25,27 dollars, pour un bénéfice net annuel de 9,86 milliards de dollars, soit plus du double de 2017.

Le chiffre d’affaires trimestriel a baissé de 1% à 8,08 milliards de dollars, en dépit de transactions record dans les fusions-acquisitions, activité où les revenus générés par les banquiers d’affaires de la firme ont bondi de 56%.

A la surprise générale, le chiffre d’affaires des activités spéculatives a augmenté de 2%, le courtage de titres financiers (+17%) ayant compensé la chute de 18% du trading des produits financiers liés aux obligations, devises et matières premières (FICC).

A Wall Street, l’action gagnait près de 2% dans les échanges électroniques de pré-séance vers 13H20 GMT.

Observateurs et investisseurs s’attendaient à une déconvenue sur les activités de courtage, en raison d’un renforcement au quatrième 2018 des craintes des marchés sur les tensions commerciales sino-américaines, le ralentissement de l’économie mondiale, le Brexit et la remontée des taux d’intérêt aux Etats-Unis.

JPMorgan Chase et Citigroup, qui ont publié leurs résultats respectivement mardi et lundi, ont confirmé ces inquiétudes.

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