Deutsche Bank va racheter pour 1 milliard d’euros d’obligations

AWP

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Le groupe bancaire allemand veut optimiser l’usage de ses liquidités pléthoriques.

©Keystone

La première banque allemande Deutsche Bank a annoncé lundi vouloir racheter pour 1 milliard d’euros d’obligations détenues par des investisseurs, afin d’optimiser l’usage de ses liquidités pléthoriques.

La banque va lancer cette opération de rachat via «une offre publique pour un volume visé d’un milliard d’euros» et concernant des «obligations de premier rang non garanties», selon un communiqué.

Il s’agit de deux instruments de dette, l’un venant à échéance 2025 et versant un coupon annuel de 1,125%, l’autre en 2018 et rapportant 1,75%.

A fin septembre 2018, la banque détenait 268 milliards d’euros de liquidités, des ressources dans lesquelles elle peut rapidement puiser pour faire face à ses obligations de trésorerie.

Une partie de ces liquidités stationnent au guichet de la Banque centrale européenne, où elles sont taxées au taux d’intérêt de 0,40%.

Plutôt que de faire dormir cet argent à ses frais, la banque francfortoise a choisi de l’utiliser pour résorber en partie sa dette.

«Le fait d’utiliser une petite partie de nos liquidités élevées pour racheter des titres de premier rang non privilégiés reflète notre objectif de redéployer les liquidités excédentaires sans prendre de risque indu», a expliqué le directeur financier, James von Moltke, cité dans un communiqué.

En dépit de ses efforts pour réduire son exposition à des activités risquées, Deutsche Bank est restée au sein de la liste de 29 banques dans le monde classées comme «systémiques», selon la liste publiée en fin de semaine dernière par le Conseil de stabilité financière (FSB), un organisme international affilié au G20.

Cela signifie que la banque présente un danger potentiel pour la stabilité financière dans le monde et doit pour cela constituer un coussin supplémentaire de fonds propres.

L’établissement, fragilisé depuis 2008 et en perte depuis trois années consécutives, a par ailleurs fait figure de mauvais élève au sortir des tests de résistance bancaire, selon les résultats publiés au début du mois par l’Autorité bancaire européenne (ABE).

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