Credit Suisse dénoncé à la Finma pour une affaire immobilière à Genève

AWP

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Credit Suisse aurait manqué à son devoir de diligence au moment d’octroyer des crédits de construction à une entreprise générale travaillant sur mandat de deux promoteurs.

Credit Suisse est dans le viseur du Ministère public genevois suite à une affaire immobilière ayant mal tourné. Le Parquet a dénoncé la grande banque au gendarme financier Finma, rapporte jeudi la Tribune de Genève. Sollicités par le quotidien, le numéro deux bancaire helvétique et la Finma ne commentent pas.

Credit Suisse aurait manqué à son devoir de diligence au moment d’octroyer des crédits de construction à une entreprise générale travaillant sur mandat de deux promoteurs.

L’affaire avait éclaté il y a six ans. Le projet immobilier sur la commune genevoise de Chancy a fait 300 victimes, rappelle l’article. Plus de 200 clients des deux promoteurs ont perdu leur argent sans entrer en possession de leur maison.

Dans la majorité des cas, Credit Suisse a consenti à des emprunts en «ignorant» son devoir de contrôle, au mépris des directives de l’Autorité fédérale de surveillance des marchés financiers, selon les informations recueillies par la Tribune de Genève.

Pour le Ministère public, la banque aux deux voiles a même «violé» ses règles internes à plusieurs reprises. L’entreprise générale a continué à s’endetter, ce qui l’a menée à sa perte. Au moment de mettre la clé sous le paillasson, en 2014, la société affichait une ardoise de 22 millions de francs, précise l’article.

Trois ans plus tôt, Credit Suisse avait augmenté de 50 millions de francs la limite de crédit de construction «sans aucun contrôle de garantie» et en dépit de la «réalisation de trois critères d’alarmes», argumente le Ministère public dans sa dénonciation, reproduite par le quotidien.

La procureure, qui pointe du doigt un «laisser-aller» de la banque, a adressé ses griefs à la Finma en octobre dernier. «Nous ne pouvons pas rien communiquer aux tiers sur des cas individuels dans le cadre de notre travail de surveillance», a indiqué un porte-parole de l’autorité de surveillance à la «Tribune».

La grande banque rappelle qu’elle ne fait «aucun commentaire sur les relations clients possibles ou existantes».

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