Crédit Agricole s’approche des 5 milliards de bénéfice en 2019

AWP

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«Tous les pôles métiers contribuent à cette croissance annuelle, grâce à une activité commerciale dynamique», se félicite Philippe Brassac, directeur général de Crédit Agricole.

Crédit Agricole SA (CASA), entité cotée du groupe bancaire mutualiste, a vu son bénéfice net bondir de 10% l’an dernier à 4,84 milliards d’euros, gonflé par une reprise de provision de plus d’un milliard et une bonne performance générale sur le dernier trimestre.

Comme annoncé en novembre dernier, CASA a comptabilisé au quatrième trimestre une dotation liée à son ancienne filiale grecque Emporiki après une décision du Conseil d’Etat en sa faveur dans un litige au long cours l’opposant au fisc français.

Plombé par le renflouement et la vente pour un euro symbolique d’Emporiki en 2012 en pleine crise grecque, Crédit Agricole avait souhaité déduire la charge correspondante de plus de deux milliards d’euros du montant de ses résultats déclarés aux impôts.

Mais le fisc avait refusé l’opération, appuyé par une première décision de justice dans ce sens. Finalement, la banque a réussi à convaincre en appel en juin 2018, conduisant les autorités fiscales à lui reverser ce qu’elle aurait pu économiser avec cette déduction, soit 838 millions d’euros selon les calculs du groupe, auxquels se sont ajoutés les intérêts.

Cet apport de liquidités n’explique pas uniquement le bénéfice de l’an dernier, parmi les plus hauts historiques du groupe et largement supérieur aux 3,66 milliards d’euros qu’attendaient les analystes interrogés par l’agence Bloomberg.

L’effet Emporiki a compensé une dépréciation, annoncée mi-décembre, de plus de 600 millions de son enseigne de banque de détail LCL. Une fois gommés l’ensemble des éléments exceptionnels, le bénéfice net ressort encore en hausse de 4% à 4,6 milliards d’euros.

Et au niveau du groupe Crédit Agricole, c’est-à-dire en incluant les caisses régionales, le bénéfice net atteint même 7,2 milliards d’euros, en hausse de 5% tant en données publiées que retraitées.

Les revenus, ou le produit net bancaire (PNB), de CASA augmentent légèrement dans les deux cas s’élevant à 20,1 milliards d’euros (20,3 milliards après retraitement).

L’exercice a été par ailleurs marqué par des performances très solides au quatrième trimestre dans tous les segments. Entre octobre et décembre, le bénéfice net de CASA a augmenté de 65% à 1,66 milliard d’euros. Hors effets exceptionnels, celui-ci bondit de 23,5% à 1,3 milliard d’euros.

«Tous les pôles métiers contribuent à cette croissance annuelle, grâce à une activité commerciale dynamique», se félicite Philippe Brassac, directeur général de CASA, dans un communiqué.

Métiers les plus performants de cet exercice: la banque de financement et d’investissement; la gestion d’actifs, emmenée par Amundi fort d’une collecte nette record au dernier trimestre; et l’assurance, qui profite du réseau de détail pour faire bondir la souscription de contrats par les clients bancaires particuliers et professionnels.

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