Crédit Agricole pas intéressé par une reprise de Commerzbank

AWP

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Le groupe bancaire français juge que les fusions transfrontalières ne sont actuellement pas «attractives».

Crédit Agricole ne songe pas à une reprise de Commerzbank, a déclaré mardi un de ses hauts dirigeants, au moment où la seconde banque allemande discute avec Deutsche Bank d’un rapprochement peinant à convaincre.

Interrogé sur l’opportunité pour la banque verte d’une opération de croissance externe en Allemagne, «c’est non, pas parce qu’on n’aime pas l’Allemagne, pas parce qu’on n’a pas confiance dans son système bancaire, mais parce que nous ne pensons pas qu’à l’instant présent les fusions transfrontalières soient attractives», a déclaré mardi soir Xavier Musca, directeur général délégué de Crédit Agricole, devant la presse à Francfort.

La régulation actuelle «est décourageante pour des opérations transfrontières» en Europe, en poussant des groupes bancaires à «fragmenter leurs capitaux et liquidités» entre différents pays, les empêchant ainsi de tirer avantage de leur taille de bilan, a-t-il expliqué.

Présent depuis plus de 70 ans en Allemagne, le Crédit Agricole y réalise notamment des activités de banque d’affaires auprès de grandes entreprises et d’établissements financiers.

Dans la gestion d’actifs, où le Crédit Agricole est un acteur majeur via sa filiale Amundi, M. Musca a laissé entendre qu’il regarderait le dossier DWS, filiale de Deutsche Bank dans la gestion d’actifs, dans l’hypothèse, encore très théorique, où cette dernière devrait s’en séparer pour se rapprocher de Commerzbank.

Amundi, numéro deux du secteur en Allemagne après avoir racheté Pioneer Investments fin 2016 à l’italien Unicredit, pourrait jouer un rôle de «consolidateur naturel en Europe dans le futur, plus précisément en zone euro», a estimé le banquier.

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