Commerzbank commence à douter de ses propres objectifs

AWP

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D’avril à juin, l’établissement francfortois a fait état d’un bénéfice net part du groupe de 271 millions d’euros, en léger repli de 0,3% sur un an.

La deuxième banque allemande Commerzbank a publié mercredi un bénéfice trimestriel stable sur un an, mais a jugé bien plus ambitieux qu’auparavant de l’augmenter sur l’année compte tenu d’un environnement défavorable.

D’avril à juin, l’établissement francfortois a fait état d’un bénéfice net part du groupe de 271 millions d’euros (297 millions de francs), en léger repli de 0,3% sur un an, et ce grâce à une moindre charge d’impôt sur le bénéfice. Ce faisant il dépasse les 213 millions d’euros attendus par les analystes interrogés par Factset.

Les recettes ont elles reculé d’environ 2% à 2,13 milliards d’euros, même si en leur sein les produits d’intérêt, nets des coûts de refinancement, ont progressé de 7%, récoltant les fruits d’une conquête continue de clients.

La banque s’attend toujours pour l’année à des «recettes ajustées supérieures» à celles de 2018 et à une «légère augmentation» du résultat net, «même si cet objectif est devenu beaucoup plus ambitieux» au regard de la «détérioration sensible de la situation macroéconomique» et «géopolitique» de «plus en plus incertaine», explique la banque dans un communiqué.

En dépit de gains de clientèle sur le trimestre écoulé - 108.000 en net dans la banque de détail - «les défis pour le secteur et pour nous continuent de croître», a résumé le patron de Commerzbank, Martin Zielke.

Après avoir remisé début avril un projet de mariage hasardeux avec sa rivale Deutsche Bank, la banque au logo jaune, dont l’Etat allemand est toujours actionnaire à près de 16%, entend poursuivre sa stratégie axée sur une forte banque de détail et des petites entreprises.

Mais selon M.Zielke, des «investissements supplémentaires» seront nécessaires, qui sont en cours d’examen.

D’avril à juin, Commerzbank a vu sa performance opérationnelle (Ebit) reculer d’un quart sur un an, à 298 millions d’euros, en raison d’une plus forte dotation aux provisions pour risques. Factset tablait sur un résultat de 416 millions d’euros.

Le taux de créances douteuses reste peu élevé, à 0,8% du portefeuille de prêts.

La rentabilité nette rapportée aux fonds propres a elle atteint 4,3%, se rapprochant du score «entre 5 et 6%» visé à l’horizon 2020.

La banque vise toujours un taux de distribution du dividende stable au titre de 2018, après avoir versé cette année 20 centimes par action.

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