BPCE: Natixis compense les pertes dans la banque de détail

AWP

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Entre janvier et mars, BPCE dirigée par François Pérol, a dégagé un bénéfice net de 605 millions d’euros, soit une baisse de 3% par rapport au premier trimestre 2017.

 

Le géant bancaire mutualiste BPCE, réunion des Banques populaires et des Caisses d’épargne, a annoncé jeudi un bénéfice net en léger recul au premier trimestre, les performances de sa filiale Natixis aidant à compenser la morosité dans la banque de détail.

Entre janvier et mars, BPCE, que son patron François Pérol va quitter en juin, a dégagé un bénéfice net de 605 millions d’euros, soit une baisse de 3% par rapport au premier trimestre 2017, et un produit net – équivalent du chiffre d’affaires – de 6,01 milliards, aussi en petite baisse.

Ces résultats restent sur la tendance observée en 2017. La «banque de proximité», qui réunit banque de détail et assurances et constitue plus de deux tiers des activités de BPCE, continue à voir ses recettes s’éroder (-3%).

Ces activités souffrent de l’environnement de taux d’intérêt bas. Ceux-ci permettent difficilement de faire fructifier l’épargne des clients et poussent ces derniers à renégocier des crédits à des termes moins avantageux pour la banque.

Mais comme les précédents trimestres, BPCE continue à profiter des performances de sa seule entité cotée en Bourse, la banque d’investissement, de financement et d’assurances Natixis, dont le directeur général Laurent Mignon est appelé à remplacer M. Pérol, lui-même en route pour Rothschild & Co.

Au premier trimestre, Natixis a signé un bénéfice net de 323 millions d’euros, en hausse de 15% par rapport à l’année précédente, et un produit net bancaire de 2,4 milliards, également en progression. Dans les deux cas, c’est conforme aux attentes des analystes compilés par le fournisseur de données Factset.

Si la filiale marque le pas dans la banque dite de grande clientèle, qui comprend notamment le conseil en fusions et acquisitions, elle a tiré partie de l’instabilité des marchés en début d’année en faisant nettement augmenter ses recettes dans la gestion d’actifs.

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