BNP Paribas: objectifs 2020 revus en baisse

AWP

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L’évolution des revenus est pénalisée par l’environnement de taux toujours bas et un contexte de marché défavorable, explique le groupe bancaire.

Le groupe bancaire BNP Paribas a fait état mercredi d’un recul de ses bénéfices en 2018 et revu en baisse ses ambitions pour 2020, sur fond de turbulences dans ses activités d’investissement qui vont le contraindre à redoubler d’efforts pour faire des économies.

L’an dernier, la banque a dégagé un bénéfice net en repli de 3% sur un an, à 7,53 milliards d’euros. Du côté de ses recettes, le produit net bancaire, qui fait peu ou prou figure de chiffre d’affaires, est ressorti en baisse 1,5% sur un an, a annoncé le groupe dans un communiqué.

L’évolution des revenus «est pénalisée par l’environnement de taux toujours bas et un contexte de marché défavorable, accentué par des conditions particulièrement difficiles en fin d’année», explique BNP Paribas.

Et plus particulièrement, la banque a souffert dans le courtage des produits financiers liés aux obligations, devises et matières premières (FICC), dont les recettes ont plongé de presque 15% au quatrième trimestre et de plus de 20% sur l’ensemble de l’année.

Le secteur bancaire dans son ensemble a souffert lors des trois derniers mois de l’année d’une conjonction d’incertitudes, liées aux craintes de tensions commerciales sino-américaines, aux possibles conséquences du Brexit ou encore à divers risques politiques en Europe.

Cette contre-performance a contraint le groupe a revoir à la baisse ses ambitions pour la période 2016-2020, pendant laquelle il n’attend plus qu’une croissance du produit net bancaire de 1,5% par an au lieu des 2,5% attendus jusqu’à présent.

Son objectif de rentabilité des fonds propres est lui attendu désormais à 9,5%, contre 10% jusqu’alors escomptés.

Et le groupe s’attend à devoir redoubler d’efforts pour remplir ce contrat.

«Le Groupe met à jour les objectifs du plan avec des économies récurrentes de coûts portées à 3,3 milliards d’euros à partir de 2020, soit 600 millions d’euros de plus que le plan initial», dont 350 millions devront être réalisés dans la banque de financement et d’investissement où sont cantonnées les activités de marché, a-t-il fait savoir.

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