BMPS: modeste amélioration de la rentabilité nette

AWP

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Banca Monte dei Paschi di Siena dépasse les attentes au troisième trimestre avec un bénéfice net de près de 94 millions d’euros, en hausse de 3,3%.

La banque italienne BMPS, qui a bénéficié d’un sauvetage public après des années difficiles, a annoncé mercredi avoir enregistré une petite hausse de 3,3% de son bénéfice net au troisième trimestre, à 93,8 millions d’euros, un chiffre meilleur qu’attendu.

Les analystes tablaient sur 84 millions d’euros, selon le consensus du fournisseur de services financiers Factset Estimates.

Sur les neufs premiers mois de l’année, son bénéfice net a en revanche reculé de 50,7%, à 186,9 millions d’euros, impacté par des composantes non opérationnelles pour 207 millions d’euros, comme la contribution au fond bancaire national ou la redevance, a-t-elle expliqué dans un communiqué.

Après une perte de 3,5 milliards en 2017, la BMPS était repassée dans le vert l’an passé, avec un bénéfice net de 278,6 millions d’euros.

Son ratio de fonds propres (CET 1), indice très suivi par les analystes car il mesure la capacité à faire face à des crises, atteignait 14,8% fin septembre, contre 13,7% fin 2018, un niveau extrêmement élevé.

Plus vieille banque du monde, la Banca Monte dei Paschi di Siena avait suscité de très vives inquiétudes en 2016-2017, contraignant Rome à voler à son secours.

Alors qu’elle était considérée comme le maillon faible du système bancaire italien, elle a bénéficié en 2017 d’une «recapitalisation préventive», qui s’est traduite par une injection de fonds publics et la mise à contribution de détenteurs d’obligations subordonnées.

Son premier actionnaire est désormais le ministère des Finances, qui contrôle 68,2% de son capital.

Afin de renouer durablement avec les bénéfices après des années de pertes, la BMPS met en oeuvre une vaste restructuration, décidée avec la Commission européenne et la Banque centrale européenne (BCE).

Elle s’est engagée en 2017 à réduire ses effectifs de 20% en quatre ans pour les faire passer à quelque 20.000 personnes, mais sans aucun licenciement, à fermer 600 agences sur 2.000 et à renforcer son capital, via des cessions de milliards d’euros de créances douteuses, des crédits risquant de ne jamais être remboursés et qui pèsent sur son bilan.

Elle a confirmé mercredi qu’elle atteindrait avec deux ans d’avance son objectif dans ce domaine, soit un ratio de crédits détériorés bruts inférieur à 12,5% dès fin 2019.

Mais la banque conserve encore des faiblesses. Si ses revenus sont restés quasi stables sur le trimestre (811 millions d’euros), un chiffre très légèrement supérieur aux attentes (806 millions), ils ont reculé de 6,3% à 2,36 milliards d’euros sur les neuf premiers mois de l’année, en raison de la baisse des commissions nettes et des marges d’intérêt.

Après la publication des résultats, l’action de la banque prenait un petit 0,45% à 1,572 euro à la Bourse de Milan. Depuis le début de l’année, elle a gagné quelque 4,7%.

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