Blackrock: résultats trimestriels décevants mais grosse entrée de liquidités

AWP

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La société new-yorkaise a toutefois attiré environ 151 milliards de dollars d’argent frais au premier trimestre, profitant de l’intérêt continu pour ses fonds indiciels.

Blackrock, le premier gestionnaire d’actifs au monde, a annoncé vendredi des résultats trimestriels inférieurs aux attentes, en raison d’une baisse des commissions versées par ses clients qui préfèrent investir dans des produits financiers à faible coût de gestion.

La société new-yorkaise a toutefois attiré environ 151 milliards de dollars d’argent frais au premier trimestre, profitant de l’intérêt continu pour ses fonds indiciels (Exchange Traded Funds, ETF), portant ainsi le volume d’actifs gérés à 6.842 milliards de dollars, en hausse de 8,6%, selon un communiqué.

Sa plateforme technologique Aladdin a notamment enregistré une hausse de 20% de nouvelles liquidités.

Blackrock a dégagé un bénéfice net de 1 milliard de dollars au deuxième trimestre, en baisse de 6,5% sur un an.

Mais ce résultat s’est traduit par un bénéfice par action ajusté des éléments exceptionnels, référence en Amérique du Nord, de 6,41 dollars, inférieur aux 6,50 dollars escomptés en moyenne par les analystes financiers.

Le chiffre d’affaires a lui reculé de 2,2% à 3,52 milliards, également en dessous des attentes (3,58 milliards), une baisse due à une diminution des frais de gestion du fait de «vents contraires sur les marchés financiers», a expliqué le PDG Larry Fink, cité dans le communiqué.

Blackrock n’est pas épargné par la période difficile que traverse actuellement l’industrie de la gestion d’actifs, les investisseurs choisissant des produits financiers aux frais de gestion souvent faibles.

Pour y faire face, la société essaie de se diversifier dans les investissements dits alternatifs: activités de fonds d’investissements, de hedge funds et de sociétés de capital-investissement.

Une orientation favorisée par le fait que les grandes banques ont dû abandonner certaines activités jugées risquées par les régulateurs, qui exigent par ailleurs qu’elles constituent des matelas de liquidités importants. Ce faisant, elles ont laissé le champ libre aux fonds, non-soumis à ces règles, qui se ruent alors sur ces actifs (immobilier, infrastructures, financement direct des entreprises...).

Ces investissements sont actuellement parmi les plus demandés dans le monde de la finance car les fonds de pension, les assureurs et autres grands investisseurs se détournent des marchés actions et obligataires, aux rendements jugés décevants.

La société a racheté en mai l’éditeur français de logiciels pour les professions financières eFront pour 1,3 milliard de dollars.

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