Barclays renoue avec les bénéfices malgré les litiges et le Brexit

AWP

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Barclays avait subi une perte nette de 1,9 milliard de livres en 2017, plombée alors par la vente de ses activités africaines.

La banque britannique Barclays a annoncé jeudi être revenue dans le vert en 2018, avec un bénéfice net de 1,4 milliard de livres (1,83 milliard de francs), malgré le coût des litiges et l’impact des incertitudes du Brexit.

Barclays avait subi une perte nette de 1,9 milliard de livres en 2017, plombée alors par la vente de ses activités africaines, rappelle la banque dans un communiqué.

L’absence d’une telle charge a permis à la banque de dégager à nouveau de confortables profits et ce malgré une année 2018 émaillée encore par des litiges qui ont coûté cher à Barclays.

La banque avait enregistré dans ses comptes en début d’année une lourde pénalité financière pour ses pratiques passées dans l’immobilier aux États-Unis avant la crise de 2008. Un accord a été trouvé prévoyant une pénalité de 2 milliards de dollars pour solder une enquête du ministère de la Justice (DoJ).

Comme les autres acteurs du secteur britannique, Barclays doit également mettre de l’argent de côté pour faire face au scandale des ventes forcées d’assurance-vie PPI, qui le contraindra à indemniser les clients lésés et payer des amendes. Cette affaire lui a coûté encore 400 millions de livres en 2018.

La banque évoque en outre les incertitudes du Brexit, qui l’ont conduit à passer au quatrième trimestre une charge de 150 millions de livres, liée aux perturbations que peut engendrer sur les ménages et les entreprises le flou entourant la sortie du Royaume-Uni de l’UE.

Barclays dit toutefois que cet effet est compensé par la nette baisse de 37% des charges liés aux crédits impayés, grâce à une gestion prudente des prêts accordés et à des prévisions économiques révisées en hausse en cours d’année pour le Royaume-Uni et les Etats-Unis.

«Dans le courant de l’année, nous avons résolu d’importants problèmes hérités du passé (...) et nous commençons à voir le potentiel de la banque au moment où la stratégie que nous avons mise en place porte ses premiers fruits», souligne James Staley, directeur général de Barclays.

Par branche, la banque de détail britannique a vu sa rentabilité augmenter, mais principalement grâce à une baisse des coûts pour litige. L’activité est elle restée stable du fait des faibles marges réalisées sur les prêts.

Dans la banque d’investissement, les profits de la banque sont également en hausse, principalement grâce à une bonne performance de son activité sur les marchés grâce aux échanges d’actions et malgré une stagnation dans les obligations, les changes et les matières premières.

Les performances dans la banque d’investissement sont particulièrement scrutées puisque Barclays est sous la pression de l’investisseur activiste Edward Bramson qui détient plus de 5% du capital et voudrait que la banque réduise la voilure dans ce domaine.

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