Barclays hausse le ton face à un investisseur activiste

AWP

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La banque demande à ses actionnaires de refuser l’entrée au conseil d’administration de Edward Bramson, propriétaire du fonds Sherborne.

Barclays a haussé le ton mardi face à un investisseur activiste, en demandant à ses actionnaires de s’opposer à son entrée au conseil d’administration et en rejetant sa proposition de réduire la voilure dans la banque d’investissement.

La banque britannique a dévoilé les résolutions qui seront soumises au vote lors de l’assemblée générale des actionnaires le 2 mai, dont une sur la désignation comme administrateur de l’investisseur activiste Edward Bramson, propriétaire du fonds Sherborne.

Barclays explique que le conseil d’administration s’oppose vigoureusement à cette résolution et recommande à ses actionnaires de voter contre.

«Nous pensons que Sherborne et M. Bramson vont probablement chercher à entreprendre une nouvelle restructuration qui selon nous déstabiliserait le groupe, l’empêcherait de progresser et entraînerait une destruction de valeur pour les actionnaires», écrit John McFarlane, président du conseil d’administration.

Edward Bramson, qui détient plus de 5% du capital, a annoncé vouloir infléchir la stratégie du groupe avec pour objectif de réduire la voilure dans la banque d’investissement.

Il a en particulier dans le viseur les activités de marché, connues pour avoir des résultats plus erratiques que la banque de détail, mais Barclays n’a manifesté aucune intention de changer sa stratégie.

M. McFarlane fustige la stratégie financière de court terme de M. Bramson et estime que ses intérêts sont en complet décalage avec ceux des autres actionnaires.

La banque estime être désormais en meilleure santé après avoir entrepris ces dernières années une vaste restructuration sous l’égide de son directeur général Jes Staley.

Sous son impulsion, Barclays s’est débarrassée de ses activités les moins rentables et a réduit sa présence à l’international pour devenir une banque transatlantique, focalisée sur ses activités européennes et américaines dans la banque de détail et d’investissement

La banque est même revenue dans le vert en 2018 malgré le coût de certains litiges et des provisions pour le Brexit, tout en relevant le montant de son dividende.

«Nous devons éviter de déstabiliser la mise en place d’une stratégie qui marche», lance M. McFarlane qui va laisser sa place lors de l’assemblée générale à Nigel Higgins, un dirigeant de la banque Rothschild.

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