Bénéfice en hausse pour les banques cantonales en 2018

AWP

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Malgré des revenus subissant un infime repli, les 24 instituts ont dégagé un bénéfice annuel cumulé de 3,1 milliards de francs, soit 3,7% de plus qu’en 2017.

Malgré des conditions-cadre exigeantes ainsi qu’un contexte de taux d’intérêt bas et de taux négatifs persistants, les banques cantonales suisses ont vécu un bon exercice 2018. Malgré des revenus subissant un infime repli, les 24 instituts ont dégagé un bénéfice annuel cumulé de 3,1 milliards de francs, soit 3,7% de plus qu’en 2017.

A la faveur de la bonne performance d’ensemble, les collectivités publiques, cantons et communes qui représentent les principaux actionnaires des instituts cantonaux, ont perçu 1,6 milliard de francs au titre de l’exercice écoulé, précise mardi l’Union des banques cantonales suisses (UBCS). La somme se situe à un niveau identique à celui de l’année précédente.

Le résultat opérationnel a lui progressé de 4,4%, à 3,77 milliards de francs. Considérés dans leur ensemble, les revenus se sont contractés d’à peine 0,1% ou de quelque 5 millions à 8,91 milliards. Demeurant quant à elles sous contrôle, les charges ont au total fléchi de manière plus affirmée soit de 0,7% à 4,8 milliards, et cela quand bien même les effectifs ont progressé, passant d’une année à l’autre de 18’397 à 18’466 collaborateurs.

Dans le détail des recettes, les opérations d’intérêt, principale source de revenus des banques cantonales, ont affiché un résultat de 5,63 milliards de francs, soit 1,8% de plus qu’en 2017. Les produits des affaires liées aux commissions et prestations de services ont confirmé la pente ascendante empruntée en 2017, grimpant de 2,4% à 2,26 milliards.

Quant aux opérations de négoce, elles ont généré des revenus de 794,3 millions de francs, chutant de 16,1% en l’espace de douze mois. Les autres résultats ordinaires ont également diminué, soit de 1,5%, à 232,6 millions.

Au niveau des dépenses, celles liées au personnel se sont tassées de 0,9% à 3,13 milliards, alors que les charges d’exploitation ont pu être rabotées de 0,2% à 1,67 milliard. Le rapport entre les frais et revenus s’est fixé à 53,9%, contre 54,3% en 2017. Faible par rapport au reste de la branche, ce taux témoigne de l’extrême efficacité des banques cantonales en matière de fourniture de prestations et de leur stricte maitrise des coûts, commente l’UBCS.

A fin 2018, la somme du bilan affichait 620,7 milliards de francs (+4,3%). Principale entrée à l’actif, les crédits à la clientèle se sont accrus de 4,5%, à 436,6 milliards de francs, dont 386,9 milliards pour les seuls prêts hypothécaires (+4,1%). Du côté des passifs, les avoirs des clients ont gagné 3,4% à 374 milliards.

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