Avaloq a «digéré» l’affaire BSI, son le CEO d’Avaloq Sourcing

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Tobias Unger précise que seuls 25 postes ont été supprimés.

Le développeur de logiciels bancaires Avaloq a tourné la page de la rupture de contrat avec l’ex-BSI. Suite à l’absorption en 2016 de la plus grande banque privée au sud des Alpes par le groupe EFG International, Avaloq Sourcing (ex-B-Source) avait vu son mandat de prestation dénoncé par la nouvelle maison-mère zurichoise, qui lui avait préféré le genevois Temenos, dont elle était déjà cliente.

Dans un entretien paru mercredi dans le Corriere del Ticino, Tobias Unger, directeur général (CEO) d’Avaloq Sourcing pour la Suisse et Liechtenstein, assure que l’épisode BSI a été «entièrement digéré», même si le contentieux sur le dédommagement de 90 millions de francs exigé par Avaloq d’EFG pour rupture de contrat reste ouvert.

Le dirigeant précise que sur les quelque 150 collaborateurs qui travaillaient pour BSI, seuls 25 postes ont dû être supprimés, «grâce à la présence de nombreux de projets importants de développement avec d’autres clients, ainsi qu’au dialogue avec des acteurs institutionnels comme l’Association suisse des employés de banque (Aseb)», qui ont permis de réallouer beaucoup de postes à l’interne.

Le groupe schwytzois, qui dans la foulée de BSI a également perdu comme client son ancien propriétaire, le géant de l’assurance Generali, fournit entre-temps ses services à d’autres instituts de renom, parmi lesquels l’unité de gestion de fortune de Deutsche Bank ou encore la banque privée Edmond de Rothschild.

Pour M. Unger, la croissance passe soit par l’acquisition de nouveaux clients, soit par une ultérieure diversification de l’offre. «Le Tessin est pour nous une région très intéressante du fait des compétences présentes sur son territoire: bancaires, technologiques et informatiques», a expliqué le dirigeant.

Avaloq vient d’inaugurer un nouveau bâtiment pour son siège à Bioggio, dans la périphérie de Lugano, qui portera la capacité de son principal site à 850 collaborateurs, sur les quelque 2000 que compte l’entreprise, dont 1300 en Suisse.

Interrogé sur le montant de l’investissement, M. Unger a botté en touche, tout en soulignant l’engagement d’Avaloq dans le canton italophone et son intention de «jouer un rôle crucial dans le processus de transformation que connaît le secteur bancaire».

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