American Express confirme être la cible d’une enquête

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Les autorités américaines soupçonnent l’émetteur de cartes bancaires d’avoir gonflé les taux de change appliqués à des entreprises clientes.

©Keystone

American Express (AmEx) a confirmé mardi l’existence d’une enquête en cours de la part des autorités américaines sur ses pratiques commerciales. Les régulateurs soupçonnent l’émetteur de cartes bancaires d’avoir gonflé les taux de change appliqués à des entreprises clientes.

Dans un document transmis au gendarme de la Bourse (SEC), AmEx a indiqué avoir reçu des assignations émanant du Ministère de la justice concernant les pratiques commerciales de son département des paiements internationaux.

Les commerciaux d’AmEx exerçant dans cette division attiraient les entreprises, en l’occurrence des PME, en leur proposant des taux de change inférieurs à ceux offerts par les rivaux, avait expliqué il y a peu à l’AFP une source proche du dossier. 

Une fois l’entreprise devenue cliente, ils relevaient les taux sans l’en informer. Ces commerciaux pouvaient parfois aller jusqu’à augmenter leur marge de 3 points par rapport au taux de change.

Cette pratique, encouragée par la culture de la rémunération à la commission, a débuté au moins en 2004 et visait à permettre à cette unité d’AmEx d’atteindre ses objectifs en termes de hausse des revenus, selon la source s’exprimant sous couvert d’anonymat. Le département incriminé «compte pour moins de 1% de nos revenus totaux (...) et est distinct de l’activité des cartes bancaires», a tenté de minimiser mardi AmEx dans le document adressé à la SEC, ajoutant que cette affaire n’aurait «pas d’impact matériel ni sur nos opérations ni sur nos résultats».

Outre le ministère de la Justice, AmEx indique avoir également reçu des demandes d’informations d’un grand nombre de régulateurs du secteur financier, dont la Réserve fédérale (Fed), le régulateur bancaire Office of the Comptroller of the currency (OCC), l’agence de protection des consommateurs (CFPB) et l’organisme de garantie des dépôts bancaires (FDIC).

L’émetteur de cartes a par ailleurs engagé les services d’un cabinet d’avocats extérieur pour examiner les pratiques de la branche des paiements internationaux, a-t-il fait savoir.

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